Analyse du conseil municipal

Nous avons déjà fait un retour sur le conseil municipal du 27 juillet à l’occasion de notre dernier article. Mais pour éviter d’être trop long, nous n’avions pas tout développé. Voici donc quelques points d’analyse supplémentaires sur les délibérations et les questions.

Retour sur les délibérations

Toutes les délibérations ne se valent pas. La très grande majorité concerne souvent des points techniques. C’est la règlementation qui nous oblige à faire valider par la collectivité certaines évolutions.

Parmi celles proposées lors du conseil municipal du 27 juillet 2022, nous avons en particulier retenu celle-ci : l’autorisation de recrutement d’agents contractuels

Pourquoi cette délibération?

D’abord parce que lors du dernier conseil municipal, notre DGS nous avait donné une mauvaise information. Nous avions voté la création d’un poste pour un agent qui devait être promu. A la question de ce qui serait fait du poste qu’il laissait, la DGS avait indiqué qu’il serait logiquement supprimé. Or entre temps, le maire a réfléchi que compte-tenu d’un départ à la retraite d’un autre agent à venir, il ne fallait pas supprimer ce poste.

Ensuite, parce qu’entre ce conseil d’avril et celui de juillet, non seulement le poste a été maintenu mais il a fait aussi l’objet d’une publication d’offre d’emploi (entre le 1er juin et le 15 juillet) et nous en sommes déjà au stade du recrutement par contrat. C’est donc allé très très vite. Personne n’a su nous dire le 13 avril qu’il y avait une réflexion en cours. Et lors du conseil municipal du 27 juillet, on nous a expliqué en réponse que le 13 avril, il y avait encore du flou sur la date de départ à la retraite de l’agent.

Enfin, parce qu’on se demande pourquoi ne pas avoir diffusé cette offre via d’autres canaux (dont les réseaux sociaux). Le maire nous a répondu que ce n’était pas son truc et Isabel BAGNERIS a indiqué ne pas y avoir pensé.

Pourtant il y a le groupe « Tu es du Fauga si… » sur Facebook

Dans ce groupe, administré par des élus de la majorité, 4 offres d’emploi ont été publiées sur la même période pour :

  • le SIECT : le 14 juin,
  • le Muretain Agglo : le 18 juin,
  • la Clinique d’Occitanie : le 08 juillet,
  • le Service de remplacement de l’Agriculture en Ariège : le 08 juillet aussi.

Et de nombreuses offres ont également été validées pendant cette même période (postées par les membres).

Par ailleurs, nous n’avons pas relevé d’offre d’emploi sur le nouveau site de la mairie.

Et depuis notre remarque en conseil municipal, le compte Facebook de la Mairie a bien relayé une offre le 10 août… pour Carrefour Portet. Mais pas de mise à jour pour le poste vacant dans la commune.

Tout ça pour dire que nous n’avons pas compris comment on peut avoir un impératif précipité d’un côté et une publication très confidentielle de l’autre (pas de journaux papiers, pas de réseaux sociaux). Lors du conseil, nous avons juste souligné notre attachement à recruter un fonctionnaire (pour des raisons de mobilité des fonctionnaires territoriaux, de déontologie, de sérieux, etc.). Nous sommes conscients que recruter par contrat permet de ne pas être bloqué. Mais ça doit rester une exception, prévue par la loi, pas un mode de gestion des ressources humaines.

Retour sur les questions

Les questions abordées lors de ce conseil municipal du 27 juillet mettent en lumière quelques points importants.

Encore le Transgarona

On est un peu têtus avec ce sujet. Mais quand on le creuse, il permet de voir comment se passent les décisions sur les projets dans la commune.

Pour le Département, les discussions ont eu lieu avec les élus. Ils ont collectivement pris la décision de passer par l’allée Saint-Julien et la rue du 19 mars 1962 pour relier la « piste cyclable existante » au chemin de la Carrère. Quand on demande de quelle piste il s’agit (nous n’en voyons pas à la Carrère), le Conseil Départemental reste silencieux. Mais leur première réponse indique que le projet pourra évoluer en fonction des retours.

A la question posée cette fois à la majorité municipale de savoir ce qu’était cette piste de la Carrère, le maire a répondu d’abord que c’était le Trangarona. On lui a donc réexpliqué que le tracé du Transgarona était justifié par le Conseil Départemental par une piste existante. Ça ne pouvait donc pas être le Transgarona qui était en état de projet. Le maire a réorienté sa réponse en disant que le Conseil Départemental avait privilégié la sécurité. En tout cas, personne ne se souvient d’avoir eu des discussions sur ce projet avec le Département.

On a eu beau dire que les cyclotouristes seraient sans doute intéressés de tomber sur notre boulangerie ou notre bar restaurant pour faire une pause, la majorité n’y voir pas de problèmes. Il suffira de mettre des panneaux, ou encore, les visiteurs potentiels n’ont qu’à utiliser une application sur smartphone.

Ce que nous voulions en dire, c’est que les projets ne sont pas traités avec la profondeur qu’ils méritent. Manifestement, personne à la Mairie ne s’est intéressé sérieusement au tracé du TransGarona. Et finalement quand on fait des remarques, tout le monde botte en touche. Résultat : les vélos passeront au milieu du vide.

Le château de la Mandre, cet autre symbole

Il symbolise cette grande différence entre nous et la majorité.

Nous avions demandé des détails sur le projet de vente en cours du Château. Le maire a répondu en utilisant deux axes très intéressants à souligner :

  • Il a d’abord minimisé le symbolisme : « ce n’est pas un château, ce n’est même pas une maison de maître« .
  • Il a ensuite expliqué avoir lui-même pensé à un projet : il voulait en faire la nouvelle mairie. Mais le prix l’a dissuadé.

A notre avis, il sait que ça sera difficile de sauver la Mandre, il minimise l’impact de la vente en dévalorisant le bien. Or la bâtisse, qui date du XVIIIème siècle, est particulièrement reconnue et bien plus représentative du Fauga que nombre d’autres.  Elle a un placement incontournable dans le village et en impose avec sa majestueuse silhouette.

Ensuite, il aurait bien eu un projet mais ce n’était pas faisable : celui d’en faire un bâtiment public non productif. Or c’est là que nos avis divergent : nous souhaiterions ardemment l’avoir comme bâtiment public également. Mais à notre idée, cette bâtisse serait parfaite pour en fait un tiers-lieu qui aurait permis à des entreprises d’avoir des locaux pour leurs salariés. La proximité du centre village, l’aire de covoiturage, l’autoroute et le train sont autant d’atouts pour attirer les professionnels. Et nous aurions eu des subventions pour l’aménagement. Il en aurait découlé plus de vie dans le village, plus de clients pour nos petits commerces, etc. Et plus de sécurité, aussi.

Tout comme le parc de stockage, ou la piste cyclable qui va relier la gare à Lavernose et à Saint-Hilaire, la majorité ne voit pas les mêmes choses que nous. Elle préfère laisser le champ libre à des investisseurs et donneurs d’ordre externes plutôt que d’intervenir, prendre la main et orienter le développement du village. Le tout en se retranchant derrière l’argument récurrent du manque de ressources financières. Mais n’oublions pas :  ce sont les investissements non productifs d’hier, qui auraient pu être repoussés (ateliers municipaux, médiathèque, mairie, salle des fêtes, etc.) qui empêchent les investissements d’aujourd’hui, utiles et productifs.

En synthèse

L’absence de légitimité pour l’opposition empêche de bien avancer.

Pour le cas du Transgarona, le Conseil Départemental ne nous considère pas comme des interlocuteurs. Comme pour d’autres institutions, les discussions passent par le maire. Il en est ainsi pour nombre de démarches. Les réponses n’arrivent pas, voire on nous renvoie vers la mairie.

Pour le cas de la Mandre, nous cherchons une contre-proposition. Nous avons vu les propriétaires et visité entièrement le lieu. Le but est de garder le plus possible le château en l’état avec un investisseur « raisonnable ». Et dans le futur, le faire acheter par la commune pour l’exploiter intelligemment. Dans notre situation, c’est bien compliqué. Comme hélas nombre d’actions qui auraient pu être menées, c’est une autre politique et de l’anticipation qu’il aurait fallu avoir.

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