L’Agenda 2030, quesaco ?
En 1992, une centaine d’Etats et de nombreuses ONG participaient à la Conférence de Rio. Cette rencontre a permis l’adoption du programme Action 21. Elle a donné le coup d’envoi d’un programme ambitieux de lutte mondiale contre les changements climatiques, la diminution de la biodiversité, la désertification et l’élimination des produits toxiques.
Déclinaison de ce programme à une échelle plus restreinte, l’agenda 21 local offrait un cadre de travail aux collectivités locales et à leurs habitants pour y mettre en œuvre les concepts de développement durable. Véritable projet de territoire, il permettait d’établir une vision à moyen terme et de faire collaborer les parties prenantes que sont notamment les élus, les services, les « grands acteurs » (associations, administrations, établissements publics, syndicats professionnels…) et bien sûr les citoyens. Son élaboration reposait en premier lieu sur un diagnostic et une concertation puis sur l’écriture d’un plan d’action et enfin une phase de réalisations.
En 2015, l’Agenda 2030 a été adopté par les 193 Etats membres de l’ONU. C’est un plan d’action pour l’humanité, la planète et la prospérité. Avec ses 17 Objectifs de développement durable et 169 cibles (ou sous-objectifs), il dessine une feuille de route détaillée. Il couvre toutes les questions de société.
Et à l’échelle du Fauga, on fait comment ?
Élaborer un agenda 2030 pour Le Fauga, c’est être capable de concevoir une vision stratégique basée sur de grandes orientations. Ce pourrait être notamment la gestion des déchets, la transition écologique, la biodiversité, la rénovation énergétique, le commerce local et les mobilités.
Certes, une partie de ces décisions relèvent de l’Agglo Muretain. Mais pour se projeter et prévoir, il faut construire une réflexion partagée. Et Le Fauga, en tant que commune, a son rôle à jouer. Les objectifs concrets pourraient être les suivants :
- Diminuer les consommations d’eau ou d’énergie des infrastructures municipales ou des véhicules municipaux.
- Eviter le gaspillage au niveau de la cantine et mettre en place un système particulier de traitement des déchets (pour rappel, les restes alimentaires devront faire l’objet d’un tri à la source dès 2024, obligation prévue par la loi)
- Protéger la biodiversité. Le prochain PLU pourrait par exemple intégrer un recensement des arbres remarquables. Les espaces communaux pourraient accueillir des pièges à phéromones contre les chenilles processionnaires.
- Développer le Bien vivre ensemble à travers des jardins partagés ou tisser plus de liens dans le réseau associatif.
- Bâtir un plan de mobilité qui réduit les consommations d’énergie.
Mais la première étape est la construction d’une réflexion partagée. Il faut donner la parole aux acteurs de la vie économique et sociale du village. Ainsi, on identifie des méthodes, des outils et des bonnes pratiques qui sont déjà en place pour mieux les promouvoir et les développer. On peut également s’appuyer sur les démarches existantes (RSO, Plans climat, Citergie, ZAN…). Ce sont autant de leviers qui viennent aider la mise en place.
Tout cela pour élaborer une feuille de route, mettre en place les points qui ont fait consensus et dresser un bilan des actions menées.
Alors, on s’y met ?
C’est un projet de longue haleine. C’est celui que nous souhaitons proposer à la municipalité. En effet, la réalisation doit faire partie du budget prévisionnel de la commune. Cependant, si la majorité n’est pas convaincue, nous pourrons quand même procéder aux différentes étapes de préparation (diagnostic, concertation et rédaction du plan d’action). Cela enrichira notre prochain projet pour 2026.
Alors si vous partagez ces valeurs, n’hésitez pas à vous joindre à nous. C’est de l’union que naît la force.
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