Dans notre précédent article, nous avons montré que la majorité actuelle – et ses prédécesseuses – n’ont pas agi pour le Parc de stockage du Fauga. Mais tout n’est peut-être pas perdu. Le point fort de ce dossier repose sur le besoin de la Commune de diversifier ses ressources financières. C’est une remarque de bon sens. Et l’idée est partagée par de nombreux acteurs publics qui travaillent sur le développement économique.
Le projet
En discutant avec notre interlocuteur de l’Agglo du Muretain à l’occasion du dossier du Château de la Mandre, nous avons constaté que nous partagions la même vision du développement du territoire. Les collectivités doivent impérativement trouver des ressources financières. Or le Parc de stockage du Fauga a été racheté par un opérateur privé, SOLVEO. Nous avons donc proposé un scénario alternatif où la Région Occitanie pourrait racheter le terrain, via son opérateur l’EPFO. C’est d’autant plus cohérent que cette fois, il s’agit de racheter du foncier, le cœur de cible de l’EPFO. L’opérateur privé devient alors locataire des terrains. Le commune deviendrait à terme propriétaire de la parcelle.
L’Agglo est prête à agir
Pour l’Agglo, le projet est crédible. Elle propose d’initier les contacts utiles avec l’opérateur privé et les administrations.
Il ne s’agit pas de réaliser l’impensable. Il s’agit – entre gens raisonnables – de considérer que le village a besoin de ressources. Et que tout le monde peut y trouver son compte. SOLVEO récupèrerait l’argent de son achat immédiatement et verserait plutôt un loyer. Face aux millions d’investissement que l’opérateur devra débourser, ce n’est pas le poste le plus sensible. L’EPFO là encore servirait de relais le temps que la commune trouve les ressources pour financer le bien. Et enfin l’Agglo est au minimum à la manœuvre pour monter le projet. Elle récupèrera de toute façon une fiscalité appréciable.
Quel revenu pour Le Fauga?
La parcelle fait 50 hectares. Dans notre article de 2020, au sujet de notre rencontre avec la sous-préfète, nous évoquions un projet d’une ferme photovoltaïque avec des aménagements en périphérie. Il se trouve que nous connaissons un exemple concret de ferme de 20 ha pour laquelle un loyer annuel de 50 000 euros a été contractualisé en 2020. Et c’était avant les tensions sur le marché de l’énergie, alors que le projet était déjà rentable.
Mais avec les orientations de la production nationale d’électricité et les besoins qui augmentent, le risque pris par l’industriel se réduit encore.
Le conseil municipal doit obligatoirement délibérer pour autoriser la construction d’une centrale photovoltaïque. Nous avons donc imaginé qu’une entente pouvait être trouvée pour que SOLVEO retrouve l’argent investi. Avec cet argent, ils pourraient payer les loyers de nombreuses années. La centrale leur rapporterait des sommes d’autant plus importantes que le prix de l’électricité augmente sur les marchés. Et l’outil de rachat serait l’EPFO, activé par l’Agglo du Muretain. C’est gagnant-gagnant.
Une action au nom de la commune est nécessaire
Mais comme d’habitude, il appartient au maire de solliciter l’Agglo pour monter le dossier. Nous avons fait beaucoup de démarches et pris des contacts pour initier ce mouvement, mais en tant que minorité, nous ne pouvons parler pour la commune. C’est à la municipalité de porter le dossier.
Nous insisterons quand même pour dire que cette initiative ne doit pas s’arrêter sous prétexte que « Le Fauga n’a pas 2 millions à mettre dans une parcelle polluée« . Il faut arrêter de dénigrer les actions et d’utiliser des arguments non maîtrisés par pure volonté d’opposition. Tout le monde voit bien les enjeux. Il s’agit maintenant de prendre de la hauteur et de regarder l’intérêt supérieur de la commune. De notre côté, nous sommes prêts à continuer ce que nous avons commencé si, par exemple, une délibération du Conseil nous donnait mandat pour le faire.
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