Depuis 2020, l’absentéisme en conseil est une caractéristique forte du mandat de M. Puig. Malgré un contexte plus favorable (dont la fin des restrictions Covid), l’année 2022 vient renforcer cette tendance. En y ajoutant une nouveauté : la raréfaction des conseils.
Très peu de conseils
Cette année, seulement 4 conseils ont été tenus, soit le strict minimum requis par la loi. Le premier alinéa de l’article L. 2121-7 du code général des collectivités territoriales (CGCT) indique que « le conseil municipal se réunit au moins une fois par trimestre ». On peut considérer que cet alinéa impose 4 conseils par an minimum. La majorité reste donc dans les limites minimales de la légalité.
Mais cela interroge. Et signifie, à n’en pas douter, que le conseil municipal n’est absolument pas considéré au Fauga comme un organe de débat démocratique et de gestion. Cette réalité est loin de notre vision. Pour nous, il s’agit d’une assemblée de travail, de débats, de partage d’informations où les décisions peuvent s’enrichir des points de vue mutuels.
On peut d’ailleurs déceler ici une raison potentielle d’un si faible nombre de conseils. Concrètement, les questions posées par notre groupe représentent le seul moment d’échange véritable. Pourtant, elles agacent M. le maire, qui répond souvent de manière laconique, ou en faisant mine de ne pas comprendre. De fait, s’il y a moins de conseils, il y a moins de questions…
Un absentéisme toujours aussi fort
Il semble néanmoins que 4 sollicitations dans l’année soient tout de même de trop. En effet, les conseillers de la majorité se montrent peu assidus. Leur taux d’absentéisme en conseil reste important sur 2022. Le bilan de 2021 est sur ce point d’ailleurs dépassé.
Malgré le faible nombre d’instances, on constate 35% d’absentéisme en conseil, soit plus du tiers tout de même. A souligner, il y a même plusieurs conseillers que l’on n’a pas vus du tout en 2022…
A titre de comparaison, du côté de l’Elan, on relève 3 absences sur 2022, soit 19%. Pour rappel, nos élus ne sont prévenus qu’une poignée de jours avant chaque conseil, ce qui peut poser régulièrement des problèmes de planning. Et de par notre nombre d’élus, la moindre absence a un plus fort impact sur le taux d’absentéisme.
Après plus de 2 ans d’exercice, ces comportements sont ancrés. Nous verrons dans notre prochain article les causes potentielles de ce désintérêt.
Des pistes pour 2026
De cette expérience, nous tirons des enseignements.
Ainsi, pour notre programme de 2026, nous proposerons une autre vision du conseil municipal, avec des points qui font cruellement défaut aujourd’hui. Ils semblent tellement évidents qu’il paraît presque futile de les écrire :
- régularité mensuelle : le conseil municipal doit être un organe de débat. Même si aucune délibération particulière ne doit être votée, le conseil travaille. Il paraît alors important de faire la publicité des échanges au sein de la mairie. Et de montrer quelles sont les réflexions des élus sur tous les sujets. C’est ce que fait le parlement pour la préparation des votes des lois. Actuellement, ces échanges ne sont même pas partagés avec l’opposition. La mairie n’organise des réunions qu’entre élus de la majorité, sans aucune information donnée par ailleurs.
- application stricte de la « Charte de l’Elu » : bien que signée par tous les élus en 2020, elle n’est concrètement pas appliquée. L’alinéa 6 de cette charte indique : « L’élu local participe avec assiduité aux réunions de l’organe délibérant et des instances au sein desquelles il a été désigné« . Ce n’est pas le cas actuellement et il n’en est tiré aucune conséquence.
Ce n’est qu’à travers l’exemplarité des élus que la confiance des citoyens dans les institutions reviendra. Et le conseil municipal est la première pierre de notre démocratie.
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