Le Fauga a son rôle à jouer dans la lutte actuelle pour la sobriété énergétique. Au niveau national, l’ensemble d’injonctions de cet hiver (« Je baisse, j’éteins, je décale ») a fonctionné et nous a évité collectivement de vivre les coupures de courant annoncées cet automne par les plus pessimistes. Ce n’est pas le moment de relâcher l’effort. Au contraire, il faut préparer l’avenir. Où en est notre village ?
La sobriété au Fauga
Le Fauga ne s’est pas particulièrement distingué par l’originalité de ses solutions. Baisse de la température dans les lieux collectifs, extinction lumineuse partielle et sensibilisation du personnel communal ont été les leviers d’action. Néanmoins, ces mesures ont certainement eu de l’effet. La commune a ainsi tout de même participé à l’effort collectif.
Allons plus loin !
Pour notre part, nous trouvons tout de même cela bien maigre au regard de l’étendue du chantier. En effet, il existe d’autres moyens de faire des économies. Mais il faut regarder les choses avec une approche moins immédiate. Les gros postes de dépense énergétique de la commune sont les bâtiments publics et l’éclairage. Il faut donc s’intéresser à ces 2 éléments.
En premier lieu, un diagnostic des bâtiments est indispensable. Il permet d’identifier l’efficacité énergétique et de décider des travaux nécessaires ou non. A notre connaissance, la commune n’en dispose pas.
On peut aussi moderniser les installations d’éclairage public. Le SDEHG propose aux communes qui le demandent un diagnostic. Il accompagne les communes avec des plans de modernisation des points d’éclairage. Les lampadaires de la commune sont dans leur majorité très anciens, voire sous le coup d’une obligation de remplacement avant 2025 (arrêté du 27 décembre 2018). Dans ce type de rénovation, l’économie de consommation réalisée peut atteindre les 80% (source IntraMuret, Février 2023, p10) ! L’action est nécessaire. Il ne faut pas traîner.
Enfin, un dernier point important est l’auto-production. On le répète, encore, mais des panneaux photovoltaïques sont des vecteurs importants de réduction de la tension sur les réseaux d’approvisionnement. A l’heure actuelle, la commune n’en a aucun, et n’en prévoit aucun. Pourtant, là encore, le SDEHG peut aider.
Toujours les mêmes freins
Mais encore une fois, pour mettre en place ces solutions, il faut savoir investir au début et être un tout petit peu patient. Or nous l’avons vu dans nos articles sur la gestion des finances communales, deux facteurs s’y opposent.
Premièrement, les rentrées financières ne sont pas assez importantes. Elles grèvent la capacité d’investissement de la commune. Deuxièmement, la majorité actuelle, dans la lignée des précédentes, ne contre ce phénomène qu’en réduisant les dépenses de fonctionnement ou en vendant du patrimoine. Elle contribue à appauvrir à long terme la commune.
Pourtant, en réduisant les dépenses énergétiques avec de la rénovation, la commune dégagerait de nouveau une petite capacité d’investissement. Ce serait plus efficace que des réductions ponctuelles et déjà un bon début.
Pourtant, il faut agir
Il est tout de même dommage de devoir attendre d’avoir le couteau sous la gorge pour agir. Car fondamentalement, ne pas consommer l’énergie dont on n’a pas besoin devrait faire partie de nos réflexes quotidiens. Et quitte à avoir traversé cette période sans dommage, il serait également bon de préparer la prochaine, puisque les conditions seront vraisemblablement les mêmes.
Deux impératifs nous y obligent.
Ce qui se passe actuellement en Ukraine démontre que la Russie actuelle ne peut être considérée comme un partenaire de confiance. Les approvisionnements stratégiques nationaux ne peuvent plus reposer sur des fondements aussi incertains. La situation actuelle va donc durer.
Par ailleurs, l’évidence écologique nous impose de réduire nos prélèvements sur les ressources de la planète.
Le temps presse, nous n’aurons peut-être pas la chance de profiter d’un hiver aussi doux l’an prochain. Le Fauga doit adopter pour de bon la sobriété énergétique !
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