Commissions municipales au Fauga

Lors du conseil municipal du 6 avril dernier, le maire a fermement répondu NON à notre première question. Elle consistait à demander la création de commissions municipales au Fauga afin d’avoir l’opportunité de discuter en amont des prises de décision de la politique communale.

Une demande récurrente

Ce n’était pas la première fois que nous formulions une telle requête car de telles commissions nous paraîssent un élément essentiel de démocratie. La dernière fois, le maire nous avait répondu qu’il ne comprenait pas notre demande car nous étions représentés dans les commissions obligatoires (CCID, CCAS et CAO). La séance ayant été longue à l’époque, il avait été convenu que nous en rediscuterions lors d’un conseil suivant. L’année 2022 est passée sans aucune perspective de discussion. Même l’appel d’offres pour la cantine s’est fait hors de la CAO. Nous avons donc réitéré notre demande.

Des refus récurrents aussi

Cette fois-ci, le maire nous a, dans un premier temps, rappelé que si les Faugatiens avaient voulu de nous aux commandes de la municipalité, nous n’aurions pas eu 45 % des voix mais 55 % et qu’en l’occurrence, c’est sa liste qui les a eus. Certes. Mais nous sommes aussi élus et nous avons certains droits en tant que tels. De même, 45% des électeurs ne peuvent pas non plus être mis de côté.

Nous souhaiterions simplement avoir accès aux informations qui permettent ensuite de débattre et de prendre des décisions sur les orientations de notre commune. Cela n’a jamais eu lieu en trois ans.

Cette situation nous pousse à aller chercher l’information dans les comptes-rendus des conseils communautaires, du SDEHG, du SIECT, du SAGE ou auprès d’autres élus. Nous n’hésitons pas non plus à questionner des tiers en relation avec des sujets importants du village (comme Eiffage pour le Parc de stockage). Nous ne nous en cachons pas. Mais le maire a jugé, en conseil municipal du 6 avril dernier, que notre procédé était « inélégant« . Nous lui avons demandé s’il avait une autre méthode à nous proposer. Il a juste répété que c’était inélégant.

Une certaine pression pour que nous cessions de critiquer

Il a également justifié sa position en disant que tant que nous écririons ce que nous écrivons sur notre site, il n’ouvrirait pas la porte. Une conseiller a même ajouté que nous faisions des attaques personnelles.

Nous laissons nos lecteurs libres d’apprécier le ton de nos articles. Mais notre ligne éditoriale est stricte. Nous n’avons pas de propos calomnieux. Il n’y a pas d’attaques personnelles, simplement ce que nous jugeons être des faits. Nous commentons les décisions et les actions. Par contre, nous n’utilisons pas d’adjectifs comme « loufoques » ou « fantaisistes » et ne parlons pas d’« amateurisme » (Cf. campagne 2020).

Nous défendons ici un point de vue, présentons les propositions que nous portons ensuite devant le conseil municipal.

Quant aux attaques personnelles, le maire n’a de cesse d’en faire. Lors du conseil de février 2022, il s’en est pris directement à Cyrille MAILHE (« secte MAILHE« ) et ne cesse depuis de le rendre responsable des écrits du site. Lors du dernier conseil, Nathalie FERRAZ a ainsi dû défendre ses questions et expliquer avoir rédigé des articles. Nous ne parlons même pas des gens que le maire a vertement critiqué durant le conseil, d’où notre incompréhension devant ce « Faites ce que je dis, pas ce que je fais« .

Nous avons réitéré notre position. Nos critiques les plus dures sont venues sur la démocratie dans ce village. Le maire nous a écarté de tout ce qui était légalement possible, n’a monté aucune commission et n’a laissé des informations qu’à son groupe. Nous n’avons jamais, dès le départ, été impliqués. Nous dire maintenant que nous sommes inélégants, c’est très injustement renverser les responsabilités dans cette situation.

Comment cela se passe-t-il dans les communes avoisinantes ?

Toutes les communes autour de nous ont des commissions dont les intitulés varient.

Certaines comme Lavernose-Lacasse ou Saint-Hilaire n’ont pas d’opposition dans leur conseil. Mais Saint-Sulpice est par exemple dans la même configuration que Le Fauga. Une population de 2325 habitants, 19 élus dont 4 sur une liste d’opposition. Et elle dispose de commissions (Finances et développement économique / Urbanisme, droit des sols et patrimoine / Associations, sport, culture et manifestations / Personnel Communal / Aménagement et développement durable / Enfance et jeunesse / Communication ) dans lesquelles les élus de l’opposition siègent.

Et heureusement qu’il en est ainsi dans la plupart des villages. Car sinon, on perdrait foi dans nos instances locales, tout comme une partie des citoyens perd foi dans les instances nationales.

Nous espérons tout de même qu’avant la fin de ce mandat, nous parvenions à avoir de vraies opportunités de discussions, si possible via la création de commissions de travail. Même si nous ne tombons pas d’accord sur tous les sujets, qu’il y ait au moins de vrais débats. C’est de la diversité d’opinions que naît la démocratie.

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