Nous suivons ce dossier depuis maintenant bien longtemps, avant même les élections de 2020. En 2022, nous avions déjà évoqué les différentes possibilités de reprise. Dans notre projet, nous souhaitions intégrer ce bâtiment emblématique au patrimoine de la commune, et en faire un lieu de vie collectif. Et nous avions promis de vous tenir au courant de son évolution. Aujourd’hui, l’affaire touche à sa fin. Le Château de la Mandre est vendu à un particulier. L’intérieur sera réaménagé pour en faire des appartements.
Une fin prévisible
Cette issue satisfera les propriétaires, avec qui nous étions en contact. Ils voulaient vendre la bâtisse pour assurer leur retraite. Initialement favorables à une reprise du restaurant, ils avaient dû se résoudre, faute de candidats, à une vente sèche des murs. Dans ces conditions, compte tenu de sa localisation et de son potentiel, le Château devenait attractif pour des investisseurs. Ce n’était alors plus qu’une question de temps et de prix de vente pour qu’une transaction se réalise. C’est chose faite, en atteste le panneau posé devant le Château.
Le projet d’investissement n’est pas encore complètement connu. Combien d’appartements ? Quel sera l’avenir du parking ? Désormais sur-dimensionné, on pourrait penser qu’il fera l’objet d’une division, puis d’une revente. L’avenir du petit jardin reste lui aussi en suspens.
Une passivité de la commune regrettable
A l’Elan, nous avons toujours pensé que le Château pouvait jouer un rôle dans la vie de village, sous forme de tiers-lieu ou d’espace de co-working. Il en avait tous les atouts : une silhouette emblématique en entrée de village, une belle surface, un espace de parking conséquent, une position idéale proche du centre, de la gare, etc.
Nous avions même sollicité divers partenaires (l’Agglo du Muretain, le Conseil Départemental, l’Etablissement Public Foncier d’Occitanie). Nous avions identifié des sources possibles de financement pour aider à supporter la charge financière. A titre d’exemple, notre conseillère départementale Sophie TOUZET nous avait expliqué que dans le cadre des contrats de territoire, les investissements de la Commune pouvaient avoir un subventionnement jusqu’à 40% (le plus souvent 30%) plafonné à 400 000 euros.
Mais notre statut d’élu d’opposition nous prive de moyens d’action concrets. Dans tout programme de cette ampleur, la volonté de la municipalité en place est le premier moteur.
Alors, nous avons tenté d’alerter le maire et de plaider pour un projet de reprise, lors du conseil de juillet 2022. Cependant, la discussion s’est arrêtée très vite sur des questions de prix, sans qu’une véritable analyse n’ait été menée.
C’est bien là notre regret. Nous n’avons en effet aucune garantie qu’un projet de reprise aurait été viable et possible par la Commune. Peut-être aurait-il fallu vraiment abandonner si les conditions financières n’étaient pas réunies? Mais peut-être aussi ce projet pouvait-il se monter en allant chercher les aides pertinentes. Ou en prenant un emprunt garanti par des recettes exceptionnelles à venir?
Nous n’aurons jamais les réponses à ces questions puisque l’effort de savoir si c’était possible n’a même pas été fait par la mairie.
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