La sécurité au Fauga

Après la réunion du 6 octobre dernier, nous souhaitions faire un point de situation sur la sécurité au Fauga. Cette réunion avait concerné les riverains du centre village (autour de la Halle), du maire et de la Gendarmerie de Muret.Il s’agissait d’évoquer les moyens d’actions possibles pour faire diminuer, voire cesser, les comportements inciviques. Pour rappel, les habitants du village subissaient régulièrement des  nuisances du fait de rassemblements de jeunes. Il s’agissait à la fois des problèmes de bruits (moteurs, cris, conversations), de pollution (déchets, déjections) et même de sécurité routière (alcoolisation et comportement des conducteurs).

Nous avons fait une première publication ici même à propos de cette réunion. La conclusion, à l’issue de débats plutôt houleux, avait abouti à 3 recommandations :

  • les riverains devaient appeler le 17 de manière systématique,
  • le dispositif de participation citoyenne devait être réactivé,
  • une nouvelle réunion devait être organisée sous peu (le délai avait été fixé à un mois).

Où en sommes-nous ?

Aujourd’hui, 7 semaines après la réunion, seule la première action a été mise en oeuvre. Les Faugatiens concernés ont régulièrement appelé la Gendarmerie pour signaler les incivilités. Mais cette solution s’est heurtée à 2 écueils :

  • Les forces de l’ordre ne se déplacent pas systématiquement : en fonction des urgences du moment, les patrouilles ne sont pas forcément disponibles pour intervenir;
  • Quand ils se déplacent, les gendarmes ne constatent pas d’infraction. Évidemment puisque les voyant arriver, les jeunes ne transgressent aucune règle. Ils ne conduisent pas, ne font pas de bruit, ne jettent rien.

Ces problèmes avaient déjà été évoqués lors de la réunion. La solution serait un arrêté municipal interdisant la consommation d’alcool sur la voie publique, voire les rassemblements de personnes. Si de tels arrêtés étaient pris, ils permettraient aux gendarmes de constater effectivement une infraction en cas d’intervention.

S’agissant des deux autres recommandations issues de la réunion :

  • La participation citoyenne : à notre connaissance, rien n’a été fait. Pourtant, il s’agit juste de remettre en place les alertes entre les élus (voire certains citoyens) et la Gendarmerie.
  • La nouvelle réunion de situation sur la sécurité au Fauga : aucun des participants à la première instance que nous avons interrogés n’a de nouvelle.

Quelle est la situation aujourd’hui ?

Les riverains nous ont fait part de l’évolution de la situation. La coupure de l’éclairage public la nuit (qui avait été suspendue à l’occasion des retransmissions de la Coupe du Monde de rugby) et la météo moins clémente ont diminué la fréquence des attroupements. Mais ils n’ont pas cessé. Et surtout, les rapports entre les deux parties sont devenus plus difficiles.

Les jeunes qui sont du Fauga réclament le droit de pouvoir se réunir dans le village dans un endroit éclairé. Ils estiment qu’il n’y a rien de fait ou de proposé pour eux.

Au-delà de ces revendications, les riverains constatent toujours des incivilités. Et un comportement plus provocateurs de la part de ces groupes.

situation sur la sécurité au Fauga

Le lendemain des attroupements, il faut ramasser les ordures laissées.

 

situation sur la sécurité au Fauga2

Une pollution bizarre désormais en centre village

Maintenant, nous n’avons pas les explications sur l’absence d’action de la mairie sur tous les plans énoncés (Participation citoyenne, arrêtés, réunion, intervention auprès des riverains, etc.)

Que faire ?

L’arrêté d’interdiction de consommation d’alccol est une solution immédiate. Toutefois, cette mesure n’est légale que si des troubles à l’ordre public surviennent (assurément le cas ici), et si elle est limitée dans le temps et l’espace. Par exemple, l’arrêté peut couvrir une tranche horaire de 22h à 8h le matin en période estivale. Cela a déjà été appliqué dans diverses communes. Sans aller jusqu’à interdire les rassemblements, il permet aux forces de l’ordre d’agir avec discernement pour faire cesser les situations problématiques.

Mais la solution ne peut se résumer à cette option. Cela revient sinon à déplacer le problème. Il faut également traiter à la source. Aujourd’hui, les jeunes du village (car ce sont des jeunes de la commune) n’ont pas de lieu autre que l’espace public pour se retrouver. Il n’existe pas un endroit dans lequel ils pourraient se retrouver et passer leur temps ensemble, sans pour autant venir troubler la tranquillité des quartiers d’habitation. De la responsabilité, et donc de la responsabilisation, est nécessaire. Un tel lieu aujourd’hui n’existe pas. Il faut y réfléchir et proposer des solutions.

Ces deux leviers, jusqu’en 2026, sont entre les mains du maire et de sa majorité. D’ici là, nous aurons fait part de notre vision des solutions à mettre en place dans notre programme.

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2 Responses

  1. Bonjour,
    Est ce vraiment à la mairie de proposer, avec nos impôts, un lieu de rassemblement pour nos jeunes, qui de tout façon finira sale et délabré? Après on devra financer son entretien…

    On a été jeune nous aussi et il me semble qu’on savait se retrouver à tour de role tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre, ou bien au bistrot du village.
    Et surtout nos parents nous avait donné une éducation qui faisait qu’on emmerdait pas le monde…
    Bref, une petite dose d’éducation et une dose de sanction supplémentaires ne feraient pas de mal…

    • Bonjour,
      Merci pour votre message.
      Selon nous, à partir du moment où des nuisances sont constatées, la municipalité doit réagir.
      La piste éducative n’est pas du ressort de la municipalité, quelle qu’elle soit. Il faut malheureusement aussi faire le constat qu’elle ne suffit pas.
      La piste répressive est un autre aspect de la solution. L’arrêté municipal d’interdiction de consommation d’alcool donnerait justement l’outil manquant aux forces de l’ordre pour intervenir. Dans le même esprit, une coordination plus régulière avec la gendarmerie de Muret permettrait sans doute une meilleure orientation de son action sur la commune. Mais là aussi, il y a des limites, la commune n’ayant pas les moyens de sécuriser à outrance ses infrastructures.
      Et donc, pour aller plus loin, nous imaginons un lieu couvert mais non fermé, en 2 ou 3 pans de mur, à proximité du terrain de pétanque (et donc loin des habitations). Cela offrirait, à bas coût, un abri aux intempéries en exposant peu de matériel urbain. A ce lieu pourraient s’adosser des toilettes publiques, à destination également des pétanqueurs et des utilisateurs du City Stade. Les frais d’entretien générés le seraient alors aussi au titre de ces utilisateurs, pour lesquels un service manquant serait apporté.

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