Après avoir fait le compte-rendu des délibérations, il reste les réponses aux questions du conseil du 13 mars 2024. Ce sont toujours ces moments qui en disent plus long sur la vie et la vision du village.
Vous retrouverez développés les points suivants :
- L’implantation du centre médical : quid de l’avenir du mur « toulousain » du cimetière, récemment construit, avec le futur centre médical pluridisciplinaire.
- Les logements Mesolia : tous les aspects du projet initial n’ont pas été respectés ; où en sommes-nous ?
- La salle multi activités : comment a été pensé le projet et dans quelle mesure est-ce que les associations ont participé ?
- Le paiement de l’électricité par les ambulants : nous voulions revenir sur le droit d’utilisation de l’électricité et d’occupation de l’espace public à la suite de la polémique de l’an dernier, avant le conseil du budget.
- Les aménagements de la Mandre : nous voulions avoir des nouvelles sur les aménagements du Château.
Vous verrez qu’il y a déjà beaucoup à dire. Nous poursuivrons, dans un prochain article, les derniers échanges du conseil qui n’étaient pas prévus. Nous parlerons de la Sous-Préfecture, du Parc de stockage, et d’une certaine vision de la gestion d’un village qui nous oppose particulièrement à la Majorité.
Le mur du cimetière
Le conseil du 18 décembre 2023 nous avait permis d’apprendre la création d’un centre médical pluridisciplinaire. Pour rappel, la Mairie ne porte pas ce projet. C’est une initiative totalement privée d’un praticien.
Depuis, en visualisant concrètement sa localisation précise, il apparaît que le mur du cimetière est dans la zone vendue. Nous avons donc posé la question du devenir de ce mur, qui figurait en bonne place dans le programme de 2020 de la majorité.
En réponse, le maire a dit « j’en sais rien, je n’ai pas le permis ». Mais il a donné les informations qu’il avait. Le constructeur devrait déposer le permis d’ici peu. Les travaux devraient démarrer d’ici la fin de l’année étant donné qu’il faut compter à peu près 5 mois de délai (instruction et délai de recours).
Nous en sommes donc encore à attendre les informations concrètes. Il est tout de même dommage que la question de ce mur n’ait même pas été abordée avec le futur propriétaire. Il a été construit dans l’esprit toulousain, pour une continuité avec le mur initial, et pour borner l’extension du cimetière. En 2 mois, tout est remis en cause pour permettre la vente d’un terrain. Et ce mur typique n’a même pas été valorisé dans le prix de vente.
Soyons clairs. Ce centre médical est une excellente chose pour la commune. Mais n’y avait-il pas une alternative pour l’implantation de ce projet ? N’aurait-on pas pu prendre un peu le temps de la réflexion ?
Les logements Mesolia
Notre question sur le devenir des résidences séniors
On rappelle régulièrement la vente de la parcelle qui a servi à la construction des logements sociaux du Clos Cazau (derrière la Source). Mais à l’occasion de l’annonce de la salle multi activités qui va arriver dans cette zone, nous avons regardé à nouveau le projet initial. Il avait également servi à la promotion de la Majorité lors de la dernière campagne.
On nous avait annoncé à l’époque deux résidences qui mélangeraient les générations de locataires. Et surtout, le Village devait récupérer gratuitement les bâtiments au bout de plusieurs années. Nous avons donc demandé ce qu’était devenu cet engagement.
Le maire nous a répondu qu’effectivement ces résidences étaient prévues… mais que dans les faits, plus personne n’en avait reparlé. Le maire à renvoyé à son prédécesseur, Mario ISAIA, la responsabilité de ce projet. Depuis, la Mairie n’a pas été relancée et le projet est oublié. Le maire et Isabel BAGNERIS ont indiqué qu’ils préféraient qu’il ne se fasse pas au motif que le service n’est pas adapté aux retraités Faugatiens. Ils sont très largement propriétaires et ne quitteront pas leur maison pour un autre établissement sur le village.
Les deux ont précisé que rien que pour les logements sociaux, il avait fallu en ouvrir l’accès aux personnes en dehors du village parce qu’il n’y avait pas assez de demandes. Pourtant, en décembre 2020, on nous disait l’inverse (voir le point 5 du compte-rendu).
Le bilan du projet Mesolia
Si on fait l’inventaire des points problématiques sur ce sujet, voilà notre liste actuelle :
- Un projet imaginé pour permettre aux Faugatiens âgés de rester sur le village. Mais la Mairie n’a réalisé aucune étude préalable. Les Faugatiens n’en avaient en fait pas besoin.
- Une zone qui aurait dû porter du service ou des commerces et qui devient une zone d’habitat social.
- Une construction de logements juste à côté de notre seul bar-restaurant (La Source) sans consulter ledit restaurant qui se retrouve avec des plaintes pour nuisances sonores.
- Une vente du terrain 20 000 euros en dessous du prix fixé par les Domaines. Le maire nous a dit en séance que ça avait été « bien vendu» alors que la loi n’aurait pas autorisé une vente au-delà de 30 000 euros d’écart. Et l’acheteur (Garona) est un groupe qui fait 20 M€ de chiffres d’affaires pour plus d’un million de bénéfices.
- Des bâtiments construits qui auraient été rétrocédés gratuitement à la Commune et qui auraient pu être une contrepartie. Mais finalement ils ne verront jamais le jour.
- Des jardins partagés promis pour les résidents et qui ne sont plus d’actualité.
Le maire avait qualifié nos projets de campagne de fantaisistes à l’époque. En attendant, un industriel a repris notre proposition pour le Parc de Stockage telle quelle. En revanche, le Clos Cazau finalisé, porté par une équipe « expérimentée », ne ressemble pas vraiment au projet promis et vendu aux Faugatiens. Si on fait un bilan rapide : un projet inadapté, une perte sèche sur la vente, un terrain communal perdu… On pourrait aussi faire le lien avec le terrain recherché pour le centre médical. Celui-ci aurait été parfait….
La salle multi activités
Les informations de la Mairie
Nous voulions en savoir un peu plus sur l’avancement du projet et sur sa préparation en amont.
Le permis a été déposé conformément à ce qui a été présenté dans le bulletin municipal. Le maire nous a indiqué qu’Isabel BAGNERIS avait consulté toutes les associations. Il a indiqué qu’il savait que « quelques associations » auraient souhaité que l’espace soit plus grand. Il a opposé que la Mairie avait un budget à gérer. Isabel BAGNERIS a renchéri en indiquant que l’architecte avait présenté un projet à la taille de la Commune.
Le maire a rappelé que c’était surtout pour les enfants qui n’avaient pas de salle de motricité jusque là.
Le débat sur les associations
Nous avons voulu porter la parole de certaines associations qui se sont étonnées de la taille de la salle. Pour elles, ça ne répondait pas à leur besoin. Le maire a répondu sèchement que pour une d’entre elles, il fallait arrêter d’opposer leur nombre d’adhérents en estimant qu’il n’y avait largement pas que des Faugatiens. Et d’ajouter que si elle n’était pas contente, elle pouvait aller ailleurs (Lavernose ou Saint-Hilaire en estimant qu’il y avait plutôt des adhérents de là-bas).
Au-delà de cette réponse, le maire a insisté pour dire que c’était de l’argent public et qu’il n’allait pas mettre « deux millions pour faire du Pilates« . Ceci a ponctué la fin de son argumentation sur le sujet.
Notre position
En premier lieu, nous n’avons pas eu du tout la même information sur la consultation. Il y a eu une réunion début janvier qui informait les associations du lancement du projet. Mais à aucun moment, la Mairie ne les a invitées à donner leur avis.
Ensuite, nous ne comprenons pas le raisonnement. A faire un bâtiment qui va coûter énormément (mais subventionné), pourquoi ne pas le prévoir pour s’adapter en fonction du public ? Il se trouve que nous avons des associations qui sont déjà trop à l’étroit avec la salle des fêtes. Pourquoi ne pas consulter les gens, discuter des possibilités, voir les budgets ensemble et travailler un consensus ?
La même majorité qui s’est faite dépasser par le nombre d’habitants (cantine, école) alors que c’est elle qui a ouvert les vannes des constructions, se répète en ne prévoyant pas des structures adaptées aux populations.
Le maire dit qu’on ne va pas faire trop grand à cause du budget. Sauf que, selon nous, il faut raisonner autrement. Il faut faire ce qui est nécessaire et adapter le calendrier au budget. Une fois le bâtiment construit, c’est trop tard. De toute façon, impossible de parler des alternatives : personne n’a pu discuter du projet et n’a pu voir ce qui aurait pu être développé et pour quel coût.
Le paiement de l’électricité par les ambulants
Le tarif de la redevance d’occupation
Nous avions soulevé le problème il y a près d’un an. Nous avions regretté à l’époque un tarif qui manquait de clarté, éloigné des usages des autres villages, et surtout relevant du seul choix du Maire, sans réelle justification.
Cette fois, nous avons pris les devants et voulions discuter du point avant le conseil relatif au budget. Le but pour nous était de ramener de la clarté et surtout un prix attractif et débattu pour ne pas dissuader les ambulants de venir.
Le maire a rapidement tué le suspens en indiquant avoir « écouté les critiques » (il l’a dit trois fois). Après avoir regardé la facture d’électricité et les relevés des compteurs utilisés, il a décidé d’établir une redevance de 10 € par mois, payable au trimestre. Nous prenons acte de cette décision, en regrettant que ce petit calcul n’ait pas été fait avant d’entamer des démarches. Toutefois, notre objectif reste de faire débattre ce point en conseil et le voter, avec une grille tarifaire précise.
Le sujet du boucher
Vu que le tarif a donc nettement baissé, nous avons posé à nouveau la question du boucher. Il avait quitté le village après avoir mal pris cette démarche que la maire avait porté directement. Nous avons su qu’en fin d’année dernière, il y avait eu encore un incident entre eux deux. Le maire avait sommé le boucher de quitter le village alors que ce dernier était en train de servir. Nous avons donc demandé où en était la situation.
Le maire a confirmé avoir eu plusieurs altercations avec lui. Il nous a expliqué qu’il avait regardé son statut et qu’il n’était pas inscrit à la Chambre des Métiers. Il exercerait donc illégalement son activité. En conclusion, il ne paie pas la redevance et s’il devait se trouver là, il n’aurait pas le droit de se brancher.
Les aménagements de la Mandre
Que devient le Château?
Nous avons voulu revenir sur ce sujet qui nous a tant animés. Le Château de la Mandre, qui aurait pu être un symbole public du Fauga, est désormais un immeuble lambda qui doit contenir des appartements. Nous voulions savoir s’il y avait des nouvelles sur les aménagements intérieurs.
Le maire a indiqué que :
- le permis concernerait 5 ou 6 logements;
- les services de l’urbanisme avaient imposé le recours à un architecte;
- des travaux supplémentaires ont dû être prévus pour le toit.
Le maire a indiqué qu’il lui semblait que ça serait un beau projet.
L’achat de la parcelle qui porte le mur d’enceinte
Nous avons posé la question parce qu’à l’époque, Mme CHIES, propriétaire, nous avait demandé de l’aide sur ce point. Au moment de vendre, son notaire avait constaté que le mur d’enceinte du restaurant, vieux de 100 ans, avait été construit sur le Domaine public. Il fallait donc régulariser la situation. Elle s’était adressée à la Mairie et avait été choquée à la fois du prix et des propos tenus à son égard par le maire. Elle était revenue vers nous, estimant qu’elle était victime d’une position politique.
Nous avons donc apporté notre aide et lui avons donné toutes les informations utiles. Cependant, en prenant le dossier en main, nous avons eu la surprise de voir que la Mairie du Fauga avait précisé le prix du terrain à acheter et s’était positionnée comme vendeuse. Or, ces bords de route départementale appartiennent… au Conseil Départemental. D’où notre question en conseil, pour comprendre.
Le coût réel
Et alors que nous n’avions encore rien dit, le maire a tout de suite reconnu avoir commis une erreur. Il a indiqué avoir crû que c’était la propriété du village, comme les trottoirs qui bordent la même route. Il avait donc sollicité les Domaines pour avoir une valeur du bien (15 750 €). Et il a plaisanté en suivant en se disant soulagé que les propriétaires n’aient pas payé, sinon il serait passé pour un voleur
En revanche, il s’est bien trop avancé ensuite. Il a affirmé que le Conseil Général ne s’était pas gêné pour reprendre ses éléments pour faire payer les 15 750 € aux CHIES. Nous avons donc corrigé cette affirmation en expliquant que le montant réclamé par le Conseil Départemental avait été de 4 800 € (soit 18 €/m2), sans négociation.
A très vite pour la suite
Cet article est déjà très long. Nous en avons bien conscience, mais la retranscription des débats et de leur esprit nous impose cette longueur.
Nous vous donnons rendez-vous très vite pour la suite des questions de ce conseil.
4 Responses
Merci à vous pour votre travail
Avec plaisir. Merci de nous lire!
Un grand merci pour toutes ces explications claires et nettes.
Celà change du journal autosatisfaction de la mairie 😉
MERCI
Merci à vous!