développement du Fauga

Nous avons eu récemment deux conseils municipaux qui se sont succédé. Nous n’étions pas allés au bout du compte-rendu du premier, celui du 13 mars. Or, comme nous l’avions dit dans l’introduction de notre article de l’époque, il manquait une conclusion à ce conseil pour évoquer les derniers échanges. En particulier, nous voulions revenir sur une remarque du Maire pendant la discussion sur le Parc de Stockage. Elle montre une différence importante de vision, entre nous, sur le développement du Fauga, ou d’un village en général.

Nous vous proposons donc la conclusion des questions diverses du 13 mars.


Rappel

Nous avions posé des questions sur les sujets suivants :

  • L’implantation du centre médical ;
  • Les logements Mesolia ;
  • La salle multi activités ;
  • Le paiement de l’électricité par les ambulants ;
  • Les aménagements de la Mandre.

Vous avez lu nos questions, vous avez également lu les réponses de la majorité. Nous n’avons eu que quelques informations. Mais à partir de ces dernières, voilà nos conclusions.

Un défaut de stratégie

La Majorité ne suit pas une politique de développement ordonnée. Les décisions successives viennent souvent en réaction à une opportunité ou à un imprévu, voire les deux. Et l’urgence entraîne une certaine incohérence. Pour exemple, il y avait déjà la disparition du tennis sacrifié pour un lotissement, et dont on attend toujours le remplaçant promis. Ou les logements sociaux collés au seul bar restaurant du village, sans consultation de ce dernier.

Ce conseil a mis en évidence deux autres cas. Le terrain vendu qui porte le mur du cimetière et le projet Garona (le lotisseur de Mésolia) qui n’est pas allé au bout. Dans le premier cas, ce sont des dépenses inutiles et un placement qui interrogent. Dans le deuxième cas, ce sont des promesses (récupération de résidences pour le village) qui ont été faites qui n’ont pas été tenues.

La majorité décide seule

La discussion sur la salle de motricité a souligné encore le côté « je décide tout seul » de la Majorité. Nous l’avons déjà dit d’une autre manière, en expliquant que le Maire et son équipe ont verrouillé l’accès aux informations. Jean-Marie PUIG n’a constitué aucune commission et n’a ouvert aucun accès à l’opposition. Mais ce n’est pas dirigé spécifiquement vers l’opposition. C’est un comportement général.

La salle multi activités en est un exemple : personne n’a été consulté AVANT le projet. Et durant ce conseil, en particulier une association a été critiquée parce qu’elle n’était pas contente. Le problème, c’est qu’à notre connaissance, aucune étude de besoins n’a été menée. Auprès de personne. Or Lavernose, vers qui le Maire a suggéré à cette association de se tourner, sature aussi. Notre canton, à l’image de Muret et du Sud toulousain, est très actif (Saint-Hilaire, +50% en 6 ans). Ne fallait-il pas recueillir le besoin, consulter, avant de se lancer dans ce projet ?

Le développement du Fauga

La discussion avec la Sous-Préfecture

Nous avons eu enfin un échange en fin de conseil sur le Parc de stockage. Cyrille MAILHE a dit « en off » qu’il avait eu un échange avec la Sous-Préfecture, à l’occasion d’une mission commune. Il était ressorti des échanges que la Sous-Préfecture serait favorable à une discussion sur les sommes dues dans le cadre de la procédure en cours. Vous pouvez rattraper le retard sur le sujet ici et .

On précise « en off » parce que c’est un sujet délicat qu’il convient de mener entre le conseil municipal et la Sous-Préfecture. Et en réponse, la Majorité a proposé un compte-rendu du conseil où ce point a été mis en évidence (pour une fois, ils ont fait un effort pour écrire certains passages). Le prochaine fois, nous ferons preuve de plus de discrétion.

Et on précise au conditionnel « serait » parce que nous ne parlons pas à la place du Sous-Préfet. Et nous comprenons que les enjeux sont importants et qu’il convient d’avoir des discussions avec l’Etat. Le débat était celui-là : discussions avec l’Etat ou bien maintien de la procédure pour obtenir les indemnités.

Le point de vue divergent

Jean-Marie PUIG a déjà arrêté son idée. Il considère que l’Etat est fautif et qu’il aurait dû régler les choses depuis longtemps. Il a donc affirmé en cours de séance que depuis 2005 c’était 150 habitations (soit environ 400 habitants) qu’il avait manqué au Fauga et que le manque à gagner s’élevait à 3 millions d’euros. Il calcule le anque à gagner en taxe d’habitation et foncière non touchée.

S’en est suivi un mini-débat. Le maire a expliqué que c’était un pur manque à gagner. Il a ajouté que pour lui, le montant d’indemnisation était le reflet de cette perte aux yeux du juge. Et pour lui, plus une Commune a d’habitants et plus elle a de l’argent. Ses conseillers ont confirmé en expliquant que les communes autour se développaient justement pour avoir de l’argent.

Dans le même temps, Cyrille MAILHE a répondu que ce n’était pas comme ça qu’il fallait raisonner. Certes, la commune a plus d’argent. Mais il y a des services (entretien, voirie, personnel administratif, école, ALAE, etc.) et bâtiments (cantine, école, mairie, ateliers, station épuration, etc.) à prévoir/adapter pour accueillir cet accroissement de population.

Conclusion

Au final, devant cette réaction, Cyrille MAILHE a demandé clairement au maire s’il fallait donc en conclure que Le Fauga demanderait les indemnités auprès de la Justice. Ce à quoi le maire a répondu « on verra d’abord si on a la DETR » (subvention d’Etat pour la salle multi-activité, accordé par la Sous-Préfecture).

Donc finalement, ce n’était pas la peine de faire autant d’histoire.

Notre position sur ce débat est claire : nous privilégions le dialogue avec l’Etat. Oui, il y a eu du temps perdu mais il s’explique par la procédure judiciaire d’abord et par une logique de coûts ensuite. Nous n’allons pas dire que l’Etat a failli. La position tranchée du Maire est assez éloignée de la tolérance qu’il réclame sur bien des sujets sur lesquels il nous a dit « c’est compliqué« . Nous sommes d’accord, c’est compliqué. Mais pour la Sous-Préfecture, il doit y avoir moyen de travailler ensemble.

Nous concluons aussi en nous désolidarisant totalement du raisonnement « plus il y a d’habitants, plus il y a d’argent ». Plus de recettes, oui. Mais plus de bénéfices ? Mais nous comprenons mieux le développement du Fauga de ces dernières années. Plus d’habitants en masse et pas plus de services. Là, effectivement, la commune peut faire des bénéfices.

Pour nous, il faut absolument changer ce raisonnement, lever le pied sur l’habitat et commencer enfin le projet du Fauga du futur : ses zones aménagées, ses services, la sécurisation de ses voies, etc. Il faut apporter aux habitants plus de confort et de qualité de vie dans notre village.

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