Lors de la session du 26 mars dernier, le Conseil Départemental de Haute-Garonne a pris plusieurs délibérations. L’une d’elles nous a tapé dans l’oeil. 50% des projets vertueux sur les plans écologique et énergétique peuvent désormais être subventionnés par des contrats de territoire. Nous avons souvent dans nos articles pointé l’absence d’investissement productif au Fauga. Aujourd’hui, le Conseil Départemental tend la perche. Il faut saisir cette opportunité pour faire d’une pierre deux coups : équiper la commune à un prix en dessous du marché et générer des revenus.
Nous vous invitons à découvrir une proposition d’investissement productif sur la commune, qui rentre dans les clous de cette initiative. Comme vous le verrez, c’est un projet gagnant-gagnant qui ne demande qu’à être étendu.
De l’investissement productif au Fauga : pour quoi faire ?
Selon nous, les projets initiés par la commune ne sont pas suffisamment tournés vers la génération de revenus. Les façons de penser actuelles reposent sur un mode de pensée simple : moins on dépense, plus on économise. Cela se traduit par une offre de services réduite à son minimum, avec des conséquences très concrètes pour les faugatiens. Par exemple, la mairie n’est pas ouverte tous les jours. Le point vert n’ouvre qu’un week-end sur deux.
En prenant le problème dans l’autre sens, on peut améliorer l’économie du village en augmentant ses ressources. C’est tout le sens de l’investissement productif. En construisant et en exploitant des infrastructures à même de générer un revenu, la commune verrait ses rentrées d’argent augmenter. Bien sûr, cela coûte au début, mais sur le long terme, c’est un calcul gagnant.
Des panneaux sur les bâtiments municipaux
Notre proposition est simple : installer des panneaux solaires sur le toit du bâtiment des ateliers municipaux. Même sans l’aide du Conseil Départemental, ce projet sonne pour nous comme une évidence. Nous avions déjà signalé à la mairie que l’agrandissement de la cantine aurait pu permettre une telle installation. Nous étions satisfaits de voir que la future salle d’activités serait un bâtiment passif. Aujourd’hui, il est temps d’aller plus loin et de rattraper le temps perdu. Les ateliers municipaux offrent une surface de 450 mètres carrés dégagée de tout ombrage. Il y a moyen d’y installer une surface conséquente, à même de produire de l’énergie pour les besoins des personnels. Au contraire d’une habitation, les activités s’y tiennent en journée, au moment où les panneaux sont le plus efficaces. De plus, les équipements et outillages seront de plus en plus sur batterie à l’avenir, qu’il s’agisse d’électro-portatif ou de véhicules, augmentant les besoins en électricité. Les panneaux apportent une réponse économique et cohérente, en limitant les ponctions sur le réseau.
Les finances
En prenant en référence la future ombrière des terrains de pétanque, on peut estimer que les ateliers pourraient héberger 250 mètres carrés de panneaux, pour une puissance de 50 kWc. Le coût d’une telle installation varie de 1,2 à 1,7 euros H.T/Wc. Avec une fourchette un peu haute, on obtient 75 000 euros, auxquels il faudra ajouter environ 10 000 euros pour les études et raccordements.
L’installation sera alors capable de produire 55 000 kWh/an. A titre de comparaison, en regardant l’installation faite par le SDEHG à Labastidette, on peut estimer les revenus de l’installation à 11 000 euros par an.
La rentabilité de l’investissement est alors atteinte en 8 ans. Sur une durée de vie de 20 ans, l’installation rapporterait ainsi 121 000 euros à la commune. Partant de là, chaque euro versée par le Conseil Départemental vient améliorer le résultat financier de l’exercice, et donc son intérêt.
Alors, on attend quoi ?
Tous ces chiffres sont des estimations, basées sur les données du site gouvernemental et du SDHEG. Mais on voit bien que le jeu en vaut la chandelle. Il faudra, avant toute chose, affiner ce projet avec un plan d’affaires en bonne et due forme et une étude de faisabilité. Justement, le SDEHG est là pour aider les communes dans leur transition écologique. Mais pour cela, encore faut-il assister aux sessions du syndicat, ou se renseigner. Au Fauga, les titulaires sont régulièrement absents des sessions. Et aucune restitution des décisions ou action du syndicat n’est fournie en conseil. Les sujets sont donc laissés de coté, tout comme celui de l’éclairage public que nous avions levé l’an dernier. D’ailleurs, dans ce même article, nous parlions déjà des panneaux. Labastidette est passé à l’action. Pas le Fauga.
L’énergie, un sujet à fort enjeu
Pourtant, à n’en pas douter, l’énergie sera au centre des préoccupations des collectivités dans les années à venir. Elles doivent se préparer dès maintenant.
Les deux dernières années ont démontré l’impact brutal que peuvent avoir les hausses de prix de l’énergie sur le quotidien des entreprises et des citoyens. Maîtriser sa consommation, c’est se protéger.
Mais c’est aussi un enjeu écologique majeur. Sortir des énergies fossiles impose une transformation colossale de nos modes de production, et de consommation. Le Conseil Départemental l’a bien compris et apporte son soutien. C’est maintenant aux communes, et à leurs élus, d’agir.
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