Le mois de septembre, c’est celui du ramassage. Par exemple, c’est un mois pour les champignons. Et il se trouve que sur ce plan, 2024 s’avère excellente. Mais ça n’est pas toujours le cas. Il y a des saisons très mauvaises.
Par contre, pour les ordures, les années se suivent et se ressemblent. On fait le plein à chaque saison.
Depuis 2018, un évènement fédère toutes les volontés pour nettoyer la nature : le World Cleanup day. Et depuis le 21 septembre 2019, chaque année, une journée est consacrée au ramassage des déchets au Fauga. Est-ce bien normal ? Est-ce bien utile ? On vous donne notre avis, en faisant un état des lieux.
Des déchets au Fauga, il y en a beaucoup. Mais il faut distinguer les sujets. On en compte 3 principaux :
- Les jets par terre depuis la route ou bien en marchant ;
- Les dépôts illégaux ;
- Les dépôts des fainéants.
On ne s’attaque pas au problème de la même façon pour chacun de ces sujets.
Les jets par terre : le piège du village traversé par autrui
Que ce soit depuis la voiture, à moto, à vélo ou en marchant, trop de citoyens jettent par terre. Ce que le ramassage des déchets au Fauga nous apprend, c’est que les axes routiers fréquentés sont les plus touchés. Vous regarderez par curiosité la sortie de l’autoroute. La seule portion qui rejoint l’A64 au rond-point de Cuqs est un infâme dépotoir. C’est un peu comme si les conducteurs avaient pris consciencieusement soin d’éviter de jeter quoi que ce soit sur un axe où on roule à 130 km/h. Et qu’ils s’étaient lâchés en sortant : « ouf, là, ça risque moins« . Les bords sont jonchés de canettes, bouteilles, papiers, plastiques, etc.
On retrouve, certes en moins grande quantité, le même type de détritus sur les axes comme la D207 (contre-allée de l’autoroute pour aller vers Muret), ou la D4ç qui file vers Lavernose. Enfin, la côté gare peut s’avérer touché aussi.
Sur ce type de pollution, on mettra volontiers la faute sur des gens qui ne font que traverser le village. Ca n’excuse rien. Mais le message que l’on fait passer ici a fort peu de chance d’être lu.
Les Faugatiens pas irréprochables
Toutefois, il ne faut pas négliger les dégradations dont sont responsables les Faugatiens eux-mêmes.
Il y a d’abord les dépôts d’ordures devant les containers, que ce soit sur terrain public (Cf. la photo d’illustration) ou privé. C’est par exemple souvent que les riverains des Allées du Parc pointent l’incivisme de certains citoyens, étrangers ou non du lotissement, qui considèrent les containers comme des décharges officielles.
Mais on retrouve aussi une multitude de déchets de consommation sur l’ensemble de la voirie et ses abords. Difficile d’imaginer que ce sont des gens de passage qui ont pu dégrader ainsi. Et au 1er rang des déchets se trouvent les mégots. A voir ceux que l’on trouve devant l’école, y compris dans les bacs prévus pour éteindre les cigarettes, le sujet est encore peu dans les esprits.
Les dépôts illégaux : pas vu, pas pris
Ces dépôts d’ordure sont généralement massifs. Ils ont souvent pour origine des travaux dont les auteurs, professionnels, n’ont pas envie de payer la décharge. Et ce même s’ils ont fait payer le client. Mais il peut s’agir aussi de particuliers à l’occasion d’une opération pour vider une maison, ou également pour des travaux.
Ils ne sont pas légions mais ces dépôts sont souvent vicieux, cachés, et particulièrement polluants. Au fil des années de balades et ramassages de déchets au Fauga, on les retrouve essentiellement sur les chemins isolés. Sans doute à l’endroit où un camion-plateau s’est engagé en marche arrière pour repartir plus vite après son méfait. Mais de fait ils sont moins visibles et peu signalés. Ils peuvent rester là longtemps et polluer durablement leur site. Nous en avons trouvé notamment sur les sentiers qui longent la voie ferrée côté Lavernose, sur le chemin du Lac du Loup, vers les bords de Garonne, etc.
Ils peuvent être moins discrets. La 1ère année du Cleanup day au Fauga, nous avions retrouvé un dépôt en plein parking du Lac du Loup :
Et ils ne sont pas que le fait de marginaux ou profiteurs. Ainsi des ramasseuses Faugatiennes avaient surpris une dame âgée qui s’était arrêtée sur la route, devant le point vert, pour déposer une vieille lampe. Prise sur le fait, la dame s’était alors défendue avec aplomb expliquant que non, la lampe était déjà là et que ce n’allait pas être deux jeunettes qui allaient lui expliquer le civisme.
Les dépôts des fainéants : une affaire de volonté
Il s’agit des mégots laissés dans les bacs devant l’école. Comme des sacs de vêtements, des cartons, des bouteilles ou des plastiques laissés devant les containers pleins. Il s’agit enfin des cartons que l’on a mis dans les sacs jaunes pour ne pas aller les mettre dans le container prévu pour ça.
Souvent par flemme, parfois par méconnaissance, toujours par manque de volonté, ce sont les incivilités les plus simples à corriger. Par respect pour la planète, pour autrui, pour les enfants auxquels nous allons léguer la planète, il convient d’adopter des gestes responsables.
Combien de déchets au Fauga se trouvent à moins de 5 mètres d’une poubelle ! Il suffirait d’avoir le réflexe : je ne jette rien par terre. Pour le tri, je suis les directives de l’Agglo qui a compétence sur les déchets :
- les plastiques dans les sacs jaunes;
- les bouteilles et les papiers/cartons dans les containers prévus (il y en a toujours pas loin de chez soi);
- les biodéchets dans un composteur ;
- les vêtements en point de collecte (pour selon, recyclage ou redistribution)
- le reste en poubelle normale ou en déchetterie à Muret (on déconseille le Fauga à part pour le vert. C’est plus efficace de dispatcher les déchets directement à Muret plutôt que tout grouper au Fauga).
Quelles solutions?
Il y a des sujets où, parfois, on se dit que c’est sans espoir. On a beau faire, rien ne change.
Nous, nous pensons que c’est aussi une affaire de volonté et que si on affirme cette volonté, elle infléchira les comportements. Il n’y a pas si longtemps, sans doute, la société pouvait penser que les femmes seraient toujours harcelées sans conséquence, ou que les personnes handicapées ne seraient jamais honorées en sport.
Aussi, ils nous semble que faire des journées de sensibilisation avec les écoles pourrait inculquer de manière durable aux enfants qu’il ne faut pas polluer.
Il nous semble aussi que sensibiliser la population et la mobiliser pour des dates précises pourrait participer à la prise de conscience.
Il nous semble encore qu’afficher un peu partout et avec force que notre village refuse les déchets serait un message qui finirait par passer, en particulier vis à vis des gens de passage.
Et enfin, parce que certains seront toujours ignorants de la loi et des règlements, il faut des moyens spécifiques (caméras) et une volonté farouche des élus pour répondre sans faille aux incivilités commises. Comme nous l’avons déjà dit, pour la très large majorité, ce n’est qu’un petit effort à faire au quotidien. Un nouvel Elan pour la Planète.
2 Responses
Très bel article !!
Malheureusement dire et redire sans cesse les mêmes choses sur ce sujet ne sert pas à grand chose 😕
Les gens se moquent du savoir vivre et du respect, chacun pour soi et comme il l’entend ! C’est bien dommage, mais c’est un fait.
Effectivement, des caméras permettrait de visualiser les plaques d’immatriculation et ainsi d’aller porter plainte, aussi de voir quel riverain se permet de déposer ses déchets où bon lui semble et aussi de la verbaliser.
Car il y en a aux abords de beaucoup de quartier 😠
Beaucoup de publication sur les réseaux interpellent les faugatiens, ce depuis longtemps, mais rien ne change.
Merci pour votre commentaire et votre avis positif.
Pour revenir sur le sujet, nous ne sommes pas là pour dire qu’il existe des solutions toutes faites et nous ne prétendons pas que les élus peuvent tout régler. Ce serait faux. La solution est en chacun des citoyens.
Par contre nous croyons sincèrement au pouvoir de la volonté. Si tous nous sommes mobilisés pour sensibiliser les enfants en et hors l’école, si nous inscrivons tous nos évènements sous la bannière « zéro déchet », si nous « affichons » notre volonté d’avoir un village propre, alors nous sommes confiants dans l’amélioration importante de la situation.
Comme souvent, il y a des relâchements quand on perd de vue l’objectif. C’est pour ça que nous pensons qu’il faut rappeler cette envie collective.
Nous sommes très motivés pour le faire mais nous ne visons pas la perfection. Toutes les victoires du quotidien seront les bienvenues.