Le dernier conseil municipal du 22 juillet au Fauga a donné lieu à une situation inédite. En tout cas, depuis qu’il existe plusieurs listes qui siègent au conseil. Rappelez-vous, nous n’y avions envoyé aucun élu.
En fait, trois de nos représentants étaient en congés à distance du village. Et comme d’habitude, la Mairie avait prévenu 5 jours avant. Nous avions déjà fait la remarque les années précédentes sur cette programmation malvenue. Cette fois, nous avons donc décidé de protester symboliquement contre cette organisation et de ne pas venir du tout.
Mais nous savons tout de même comment cela s’est passé. On vous raconte ce conseil plutôt particulier.
Un moment de flottement
A 19h, seuls 9 conseillers de la majorité étaient présents. Problème : il faut une présence physique de 10 conseillers minimum pour que l’instance puisse avoir lieu. Les procurations ne comptent pas à ce stade. Il fallait donc attendre un 10ème conseiller avant de démarrer la réunion. Évidemment, en cette période d’été, la tâche était compliquée.
Devant cette situation manifestement imprévue, le Maire a appelé la Sous-préfecture. Il voulait vérifier s’il y avait une heure limite pour que le conseil puisse avoir lieu.
La libération
Finalement, après 30 minutes d’attente, le 10ème participant est arrivé. Le conseil pouvait se tenir.
Chacun jugera de l’utilité ou du caractère impératif de faire se tenir ce conseil en plein été. On ne vous cachera pas que le maire s’est satisfait publiquement de ne pas nous voir. Et c’est normal, puisque nos questions prolongent ces réunions et que sa majorité et lui ne les jugent ni utiles, ni opportunes.
De fait, l’instance s’est terminée très rapidement. Et nous pouvons sans surprise vous informer que toutes les délibérations ont été approuvées à l’unanimité des conseillers présents.
Maintenant, êtes-vous contents de cette situation? Si notre groupe n’essaie pas d’obtenir des informations, de discuter de ces choix qui vous sont imposés, finalement aucune explication ne vient étayer les choix de la Majorité. Êtes-vous satisfaits de la façon qu’a la Majorité de communiquer, de prendre des décisions?
C’est un peu la question que l’on vous pose en lançant notre campagne pour les élections de 2026.
Pourquoi une telle situation ?
D’abord parce que la Mairie a placé la date en deuxième quinzaine de juillet, comme presque chaque année et sans en avertir plus que d’habitude. Pourquoi donc tenir un conseil dans une période où le pays est quasiment en pause ? C’est d’autant plus surprenant que cette même Majorité ne tient même pas le rythme imposé par la loi. En effet, l’article L2121-7 du Code général des collectivités territoriales dispose qu’il est obligatoire qu’un conseil se tienne au moins une fois tous les trois mois. Or cette année encore, le premier ne s’est déroulé que 7 avril.
Ensuite parce que l’équipe de la Majorité s’est essoufflée en chemin. Vous le voyez dans nos comptes-rendus, il y a des absences répétées dans leurs rangs qui font qu’ils se retrouvent régulièrement à 10 ou 11, juste au dessus de la limite. Dans ces conditions, la moindre absence devient périlleuse. Il faut compter alors sur la présence de nos élus.
L’impossible entente
Enfin parce que la mandat de Jean-Marie PUIG sera marqué par l’impossibilité de s’entendre. Il y a des villages ou majorité et minorité savent composer pour travailler ensemble. Où le maire et son équipe ont su, avec intelligence, tendre la main dans l’intérêt du village. La seule main tendue que nous ayons relevée dans ce mandat, c’est l’invitation à modérer nos articles si nous voulions être associés. Et cette main est arrivée après nous avoir traité publiquement de secte, et avoir rejeté toutes nos propositions alors que nous, nous votions pour la très large majorité des délibérations proposées.
Le Maire va dire que c’est notre faute, à cause de ce nous avons écrit. Nous, nous avons écrit parce que depuis le premier jour, il nous a sciemment écarté de tout ce qu’il était légalement possible de nous écarter (commissions, syndicats, etc.) et a refusé de monter des commissions. Il a considéré qu’avec 55% des voix aux élections de 2020, il était libre de faire comme il l’entendait et n’avait aucun compte à nous – à vous? – rendre.
Faute d’entente, nous n’avons ni le coeur ni l’envie d’aider à la tenue de conseils dans lesquels nous sommes inutiles au mieux, chahutés au pire.
En conclusion
Ce conseil municipal du 22 juillet renforce donc notre détermination à proposer pour 2026 un changement radical de fonctionnement. Les équipes qui se sont succédées au Fauga ont toujours agi de cette façon. Il est sans doute temps que ça change.
De notre côté, notre programme comportera des engagements forts de transformation. Nous l’avons déjà écrit et nous le ferons. Vous pouvez nous faire confiance.
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