Dépollution du parc de stockage

Nous avons déjà indiqué que nous suivions de près tout ce qui est relatif à la dépollution du parc de stockage. En ce sens, nous avions publié des photos récemment qui permettent de se faire une idée de l’avancée des travaux. Mais à chaque fois que nous en discutions en conseil municipal, nous n’avions pas les réponses qui nous intéressaient.

Aussi, pour avoir une meilleure idée de ce qu’il se passe, deux de nos élus, Jacky TONDEUX et Cyrille MAILHE, souhaitaient un RDV à la sous-préfecture de Muret afin de rencontrer Mme LENGLET (la sous-préfète). Ils l’avaient déjà rencontrée à l’occasion de la campagne des municipales pour précisément évoquer notre projet de développement de cette zone. A l’époque, l’espoir était de récupérer cette parcelle pour en maitriser le devenir. C’est désormais sans doute trop tard. Pour autant, il restait des questions en suspens.

Nous avons donc demandé RDV à la mi-janvier et il nous a été proposé de venir le 1er février. Et puis fin janvier, on nous a indiqué que suite à un contretemps, il fallait se positionner pour un nouveau créneau le 16 ou le 18 février. Nous avons reformulé un choix au 18… qui a été annulé suite à un nouveau contretemps. Alors nous avons basculé pour le 16… qui a été annulé (la veille pour le lendemain) suite à la venue présidentielle (pourtant connue depuis bien plus longtemps). Nous avons donc fini par bloquer le RDV proposé le plus tôt possible : le 21 février.

La mairie communique aux habitants

Et quelle n’est pas notre surprise, le 22 février, de voir que la mairie a distribué un bulletin à toute la population. Effectivement, la sous-préfecture avait bien indiqué qu’il y aurait une information diffusée aux habitants. C’était avant tout le but de notre démarche. Mais ils se sont bien gardés de nous dire qu’il y avait une communication qui serait distribuée par la mairie le lendemain. Pourtant, ces reports successifs ressemblent fortement à une opportunité pour laisser la majorité placer son papier avant que notre groupe puisse diffuser les informations éventuellement recueillies.

Nous avons la sensation que c’est quand même notre insistance auprès des institutions, nos questions, nos démarches qui finissent par bousculer un peu le ronronnement habituel de la mairie et qui finissentt par porter ses fruits. Informer les habitants, c’est quand même le minimum. Diffuser un papier, c’est bien. Informer au plus près du quotidien, c’est mieux.

Ce que ne dit pas le mot de la mairie

Est-ce que tous les arbres devaient être coupés?

Lors de notre visite en mars 2020, la sous-préfète avait évoqué la protection de nombreux arbres remarquables. Au final, ce n’est qu’une poignée qui est conservée. Personne n’avait su nous dire jusque-là si c’était la volonté de SOLVEO de tant raser ou si c’était la dépollution qui le nécessitait. C’est au final bien la 2ème hypothèse qui était la bonne. Pour autant, il y a bien eu une erreur au départ qui repose sans doute sur le manque de maîtrise du dossier. Et au final, cette large coupe doit bien arranger l’industriel.

Est-ce que l’Etat paie ce à quoi il a été condamné?

La sous-préfecture ne sait rien sur ce point. La gestion des condamnations est gérée au niveau de la direction générale. Mme LENGLET nous a par contre confirmé que la double condamnation qui a été prononcée par la Cour d’Appel de Bordeaux était globale. L’Etat a donc été condamné à verser autant au propriétaire (la SNC Labourdette) qu’à la commune. Reste que nous n’avons pas eu d’information sur une quelconque démarche en cours de la part de la commune.

Et les animaux, ils sont passés où?

On nous a répondu qu’une centaine de sangliers ont été prélevés en tout. Si certains ont sans doute pu s’échapper, la majorité a fini dans les filets des agents venus les chercher.

Et le projet de SOLVEO dans tout ça?

La sous-préfète a rappelé qu’il s’agirait de discuter avec l’industriel pour aménager son projet afin qu’il convienne aussi aux Faugatiens. La parcelle à aménager est une zone naturelle. Cette spécificité n’empêche précisément pas les projets de type champs photovoltaïques. Pour autant, la commune doit voter pour déterminer la zone qui y sera consacrée.

Dans les faits, rien n’empêche de faire une exploitation de la totalité de la surface. Mme LENGLET a justement souligné que SOLVEO n’avait pas acquis 50 hectares pour n’en exploiter qu’une partie. Il appartient donc aux élus de discuter pour qu’une partie reste accessible à la promenade et fasse l’objet d’une replantation.

Notre projet à l’occasion des élections municipales se voulait global. Il consistait en un champ central qui pouvait faire la part belle à un large chemin de ronde dédié à la promenade. Nous souhaitions préserver des zones vertes et y aouter des stèles (ou panneaux) d’informations historiques sur la zone. Justement ce que la mairie a jugé bon de placer en page 2 de sa communication. Mais nous pensions plus large, en évoquant les communes environnantes, le camp de prisonniers de Noé, etc. Nous aurions pu également ajouter des équipements dédiés à l’entrainement sportif. Les idées ne manquaient pas.

Désormais, la commune perd le produit de l’électricité et lui faut négocier pour obtenir des aménagements.

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5 Responses

  1. Je ne sais plus quoi dire. Cette attitude de l’équipe municipale montre à quel point elle se soucie de l’intérêt général des faugatiens et de leur bien être.
    Négocier avec SOLVEO pour conserver une part de verdure et de promenade au profit des habitants ne sera pas une mince affaire et compte tenu de la volonté de nos dirigeants, je crains pour l’avenir.

  2. Honteux ce qui se passe !!
    On rase une forêt de 80 ans , souvenir d une époque sombre de notre pays pour faire un champs photovoltaique !

    Certains doivent se retourner dans leurs tombés.

    Tant bien même, la dépollution ne concerne qu une petite partie, elle a été manipuler pour permettre à ce soit disant industriel de tout rase !

    Maintenant c est trops tard il y a plus rien !!! Les animaux, ou sont ils , exterminés sous la broyeuse. Au revoir, les biches et ecureil roux, au revoir les arbres pour certains centenaires !!!!

    Je ne sais pas comment exprimés ma honte, et cette décision politique. Permettant à l état de se dédouaner de ses responsabilités au mépris de la bio diversité !!!

    Rase 50 hec de forêt pour un champs photovoltaique une première en France !!!

    • Bonjour et merci pour votre commentaire,
      Je ne suis pas sûr qu’on puisse évoquer une forêt de 80 ans d’age et si d’aventure il n’y avait pas eu la pollution, le site aurait déjà été totalement exploité par Eiffage pour des constructions individuelles. Par ailleurs, la plupart des arbres étaient des jeunes pousses et les arbres remarquables ont – en théorie – été préservés. Les animaux ont été en effet très majoritairement prélevés.
      Par contre, cette décision n’est pas politique : elle est purement administrative et découle d’une condamnation de l’Etat à dépolluer le site. Le débat aurait dû être de savoir si la commune, si elle avait racheté la parcelle, aurait toléré avoir cette pollution à risque sous les pieds pendant plusieurs générations encore.
      Soyons clairs, ce n’était pas notre projet. Mais une chose est certaine : nous aurions informé et consulté avant de décider quoi que ce soit.

  3. Juste pour information la construction de 50 hectares de photovoltaique est soumise à permis de construire (décision de la mairie) plus installation classée (prefecture).

    Ils sont donc tous très bien au courant, et complice.

    Ou est l étude de consultation publique obligatoire
    …. ce type d etude met 2 ans, en moins de 1 ans ils ont accord de tous rase !!!!

    Quand un agriculteur ne peux pas coupe une haie et si il le fait doit la replanter !

    Honteux

    • Bonjour et merci pour votre commentaire,
      Oui, effectivement il faudra un vote du conseil et c’est très exactement ce que nous écrivons, que la marge de la commune reste à ce niveau : négocier l’accord avec des aménagements en faveur des Faugatiens. En revanche, nous laissons aux pouvoirs publics l’appréciation des obligations qui s’imposent pour la dépollution du site. Nous ne sommes pas experts et la sous-préfecture affirme que le déboisage intégral était un préalable indispensable.

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