projet du Parc de stockage

Nous venons de présenter en plusieurs articles notre vision du Château de la Mandre. Nous souhaitons maintenant revenir sur le projet du Parc de stockage. Notre fil rouge est le développement économique du village et son besoin en ressources financières diversifiées.

Le projet du Parc de stockage

Le Parc de stockage est un enjeu important du village. Déjà lors de la campagne des municipales de 2014, les groupes avaient fait des propositions de développement.

Pour celle de 2020, nous avions bien en tête le potentiel de cette parcelle, avec un objectif très éloigné de la proposition de la liste concurrente. Là où nous cherchions une source de revenus et un aménagement en faveur de tous les Faugatiens, nos adversaires évoquaient un golf. Impossible de vous dire si ce projet a jamais été sérieux. Dans tous les cas, notre consultation de la population a montré une très nette préférence pour notre point de vue.

Depuis, la société SOLVEO a mis tout le monde d’accord en rachetant les droits du groupe EIFFAGE sur cette parcelle. Les majorités successives n’ayant pas agi, elles ont laissé l’opportunité à la société de s’approprier la parcelle pour en faire un parc photovoltaïque.

Et en réaction à ce que nous écrivons depuis 2020 sur le sujet, le maire nous a vivement attaqués à l’occasion du conseil municipal du 28 février. Selon lui, jamais nous n’aurions acheté un terrain pollué pour 2 millions d’euros.

Or c’est lui qui affirme que c’est le prix de vente. Et plutôt que de répondre dans le vide nous aussi, pour démontrer qu’il est toujours possible d’agir, nous avons travaillé.

Le Parc de stockage ne vaut pas 2 millions

Manifestement, le maire s’appuie sur les comptes de la SNC Labourdette (anciennement société du Groupe EIFFAGE), qui a vendu la parcelle, pour estimer le prix du terrain. Les comptes de clôture sont disponibles sur Internet. Il suffit de se créer un compte sur le site data.inpi.fr pour aller chercher les informations.

Le maire y voit un actif à plusieurs millions. Pour notre part, nous y voyons des estimations de produits et de risques pour la société, en sus d’une dette qui doit être en rapport avec les indemnisations perçues à l’occasion des procédures. Mais que vaut la dette si elle était due au Groupe, alors même que celui-ci voulait vendre? Que vaut le produit estimé si depuis les perspectives avaient changé et que le risque était sous-évalué ? Et si, et si…

La vérité, c’est surtout que quel que soit le montant évalué par l’entreprise, une vente se fait au prix du marché. Plutôt que d’affirmer, nous avons échangé à plusieurs reprises avec le dirigeant local de la filiale d’EIFFAGE, en charge de la vente de la SNC Labourdette. A ce titre, nous encourageons les élus intéressés à faire de même. C’est quand même plus simple de prendre des décisions avec les bonnes informations.

Les industriels ne demandaient qu’à négocier

Nous ne dirons rien sur le montant parce qu’il est couvert par le secret. Il ne nous a d’ailleurs pas été indiqué. Par contre, notre interlocuteur d’EIFFAGE nous a expliqué qu’à son arrivée en 2019, il avait arrêté à son initiative la procédure contre la Commune (si vous écoutez Mario ISAÏA, ancien maire, c’était grâce à lui). Il avait aussi clairement dit qu’il voulait se débarrasser de cette parcelle et qu’elle pouvait servir pour un champ photovoltaïque. Lorsque nous lui avons demandé si, à cette époque, il y aurait eu moyen de s’entendre pour racheter cette parcelle, il a dit qu’il n’y aurait pas eu de souci. EIFFAGE avait pour ambition d’accompagner et de s’entendre avec les collectivités pour développer des projets.

Mais bizarrement, dans ce contexte, la Commune n’a jamais approché EIFFAGE pour reprendre la parcelle. Par contre, elle a laissé un autre industriel développer les Allées du Parc, le lotissement qui est contre… le Parc de stockage.

De fait, c’est un autre industriel, SOLVEO, qui est en train de monter, un projet sans que la mairie en ait un quelconque bénéfice.

Le terrain est pollué… mais plus pour longtemps

Sur la pollution, lorsque nous étions allés voir Mme LENGLET – sous-préfète de Muret – en février 2020, elle nous disait déjà qu’il fallait pousser l’Etat à dépolluer. Il était clair à ce moment-là que sous l’action juridique, la parcelle serait soit dépolluée rapidement, soit génératrice de revenus pour le propriétaire. D’ailleurs, quelques mois plus tard, la justice confirmait finalement la condamnation de l’Etat en augmentant le dédommagement du propriétaire.

Si elle nous l’a dit en février 2020, c’est que depuis longtemps il était possible d’agir. La première condamnation au dédommagement par l’Etat date de 2016. C’était donc une situation connue lorsqu’EIFFAGE, en 2019, a cherché à se débarrasser du terrain. Et jamais notre mairie n’a cherché à discuter avec la société.

En conclusion…

Une opportunité très importante est passée. Il y avait certainement moyen de récupérer la parcelle à moindre frais et avec arrangement. Et en même temps, Le Fauga aurait pu poursuivre l’action en justice pour majorer les indemnités par l’Etat. C’est ce que n’a pas manqué de faire EIFFAGE, avec le succès que l’on sait.

Néanmoins, nous n’abandonnons pas. Nous pensons qu’il est toujours possible d’agir.

Dans notre article de la semaine prochaine, nous développerons notre vision du projet du parc de stockage : les moyens, les retombées, les modalités.

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