Le 5 mai dernier, le gouvernement présentait la nouvelle tranche du Plan Vélo. Débuté en 2017, ce plan change de braquet pour la période 2023-2027. Il prévoit globalement un investissement total de 6 milliards d’euros. L’objectif « Faire du vélo et de la marche une alternative à la voiture individuelle et aux transports collectifs » figure dans les 3 axes majeurs du plan. C’est l’occasion de parler à nouveau d’un projet de voie douce au Fauga.
Pour notre commune, il s’agit d’une opportunité formidable de développer des liaisons aujourd’hui absentes et tellement nécessaires.
Un plan national ambitieux
Nous n’allons pas ici détailler le plan du gouvernement. Soulignons simplement qu’il va consacrer 250 millions d’euros par an au développement de voies douces. De plus, après une première tranche qui a fait la part belle aux projets urbains des grandes villes, il s’adresse cette fois aux petites et moyennes villes. Encore faut-il qu’elles déposent des projets. Ça tombe bien, nous en avons un.
Le projet
Dans les grandes lignes, le principe est simple. Pour limiter les coûts, on ré-utilise le réseau existant au maximum en l’adaptant. Le chemin de la gare est transformé en vélo-rue, en prolongement de la voie existante. Le chemin de Cuqs est élargi. Un sens unique pour les véhicules à moteur libère un espace de circulation pour les vélos et marcheurs. Le tour du rond-point est sécurisé. Dans la continuité, le chemin de Cuqs est aménagé pour rejoindre le cheminement existant du pont autoroutier, qu’il faut réhabiliter.
Quels avantages ?
Lors de la campagne 2020, nous avions souligné l’importance de relier la gare du village avec le centre du bourg (au moins l’école) par une voie douce. A notre sens, cette liaison est prioritaire. Elle apportera facilité et sécurité à tout usager qui veut se rendre, à pied ou à vélo, d’un côté à l’autre de l’autoroute : écolier, promeneur, randonneur, poussette, etc.
Aujourd’hui, la liaison voit son intérêt augmenter avec le Réseau Express Vélo (R.E.V). qui arrive jusqu’à la gare, la mise en place prochaine de Trans-Garona en cœur de village et l’implantation d’une zone économique. C’est le moment !
Ce tracé vient mettre en cohérence tous ces aménagements, en les inscrivant dans une réflexion globale. L’apport de service joue sur tous les plans pour le village : déplacements quotidiens, de travail, touristiques, etc. Le quartier gare voit son accès à l’école simplifié et sécurisé. La gare se lie avec la future zone économique, favorisant ainsi le déplacement des travailleurs. Avec un tel espace de circulation, le cadre de vie du village se bonifie en améliorant sa douceur de vivre.
Un éventail d’aide à disposition et un contexte très favorable.
Premièrement, en connectant la piste cyclable existante et la ZAE, 2 projets portés par l’Agglo, les chances de voir l’Agglo participer au financement sont décuplées.
En même temps, la jonction avec Trans-Garona, avec le REV, plaide pour inscrire le projet dans le contrat de territoire et obtenir l’aide du Conseil Départemental.
Enfin, l’apparition du Plan Vélo ajoute une source de financement nationale. Le projet en coche toutes les cases.
Tous comptes faits, nous estimons le coût global à 350 000 euros. Avec des aides à hauteur de 40%, le coût pour la commune serait donc de 210 000 euros. Rien qui ne soit insurmontable. Le détail des coûts du projet est ici. Nous avons été volontairement maximalistes dans la définition des distances et des prix. Une définition par tranches, telle que proposée, ouvre aussi la voie à un étalement des dépenses dans le temps.
La suite ?
La balle est entre les mains des collectivités. En définitive, ce sont elles qui doivent bâtir et porter les projets. Nous espérons évidemment que Le Fauga saura profiter de l’opportunité. Le cas échéant, nous sommes prêts à aider un tel projet à sortir de terre.
Aujourd’hui, dans un contexte de transition énergétique et de demande forte des citoyens, la mise en place de cette liaison devient une vraie priorité. Si rien n’a été fait en ce sens d’ici 2026, nous en ferons un projet fort de notre programme pour 2026. Il a toute sa place dans un plan de mobilité nécessaire à l’échelle de la commune.
No responses yet