Lors du dernier conseil municipal, le maire est revenu sur le sujet de la disponibilité des élus. Il a expliqué que la réunion avait lieu le lundi 18 au soir parce qu’il partait en voyage voir son fils le lendemain. Et il tenait à le dire puisque les absences du conseil précédent avaient fait polémique.
Nous lui avons répondu que ce n’était pas le jour de la semaine qui nous posait problème mais le délai de convocation qui était régulièrement trop court.
Le maire s’est retranché derrière le fait que ce délai était légal et donc, pour lui, normal. Il a ensuite prétendu que nous aurions dit qu’il n’était pas nécessaire d’être disponible pour gérer la mairie. Il a donc voulu nous démontrer que si, il faut être disponible.
Nous n’allons pas retranscrire l’ensemble des échanges, plus vifs, qui sont intervenus par la suite. Cependant nous souhaitons mettre en lumière certains points.
Nous n’avons jamais dit qu’il ne fallait pas être disponible
En revanche, nous avons critiqué la mise en avant de cette disponibilité par la majorité. Elle l’a utilisée en argument de campagne.
Or depuis, nous avons démontré que son absentéisme était plus fort que le nôtre. C’était vrai en 2020, en 2021, en 2022 et c’est encore vrai en 2023. Et de la même façon, les élus de la majorité sont également régulièrement absents des instances pour lesquelles ils sont représentants de la commune (SDHEG, SIECT, etc.). Depuis 2020 et les élections, aucun n’a jamais fait aucun compte-rendu au conseil municipal. Ce, malgré les sujets brûlants sur l’eau ou les questions posées par l’inflation sur l’énergie. Plus généralement, en conseil, seul le maire prend la parole, parfois secondé par la première adjointe.
Les faits semblent accréditer notre position.
Les élus d’opposition seraient traités comme ceux de la Majorité
Les échanges continuant, nous avons posé la question « Combien de temps avant les conseils étaient prévenus les élus de la majorité« .
Réponse du maire et de l’ensemble de son équipe : en même temps que nous.
Autrement dit, le maire nous soutient qu’avant de partir en voyage et de faire passer deux votes majeurs (les subventions et la cession du terrain pour le faire passer dans le budget 2024), alors même qu’une absence des élus l’aurait exposé à refaire un conseil au moins trois jours plus tard sans qu’il puisse le présider et être sûr de sa majorité, il n’aurait sensibilisé personne de son équipe sur l’importance d’être présent ?
S’il ne nous ment pas, cela montrerait une façon de travailler particulièrement isolée et inquiétante. Chacun se fera sa propre idée. Même si les faits paraissaient un peu surréalistes, n’ayant pas la preuve du contraire, nous avons pris acte. Nous n’avons accusé personne de mentir.
Un exemple parlant
Pour autant, le maire a quand même mis trois noms en avant pour étayer la disponibilité de son équipe : Manuel DA SILVA (« dans une grande entreprise »), Sandrine BIAGINI (« des horaires pas faciles« ) et Pascal ARGENT. Puisqu’il en parle lui-même, regardons la disponibilité de M. ARGENT pour les conseils. En 2023, il s’agissait de sa seule présence en conseil, soit un taux d’absentéisme de 80%. Bel exemple de disponibilité en effet. Sans doute voulait il souligner l’amélioration puisqu’en 2022, l’absentéisme de ce même élu était de 100%.
Puissions nous, modestement, suggérer au maire de choisir un peu mieux ses exemples à l’avenir ?
Une nouvelle différence de fond
A l’instar des différents sujets du dernier conseil, ce sujet met en lumière une nouvelle différence importante d’approche de la fonction municipale entre la majorité et notre groupe.
Le maire revendique une disponibilité selon lui totale, même si dans les faits, elle se réduit à 4 ou 5 personnes. L’exploitation de celle-ci nous laisse également perplexe. Par exemple, les projets réalisés sous ce mandat sont tous clés en main, avec une action de la mairie réduite à son minimum (ZAE, futur centre de santé, aire de covoiturage). Ou encore, aucune réunion de quartier n’a eu lieu depuis la prise de fonction de la nouvelle équipe.
De note côté, nous défendons une vision beaucoup plus active de l’action municipale, dans laquelle le temps disponible doit produire des actions concrètes pour la commune :
- contact avec les citoyens, les entrepreneurs du village
- contact avec les instances locales (Conseil Départemental, Région) et les services de l’état (Gendarmerie, Préfecture)
- construction de projets pour la commune
- connaissance et application des textes (comme la mise en place obligatoire du compostage, pour laquelle notre commune n’est pas prête en temps et en heure)
Là encore, même si notre influence se fait grandissante dans les projets de la mairie (ainsi, la future salle d’activités, contrairement à l’extension de la cantine se voudra un bâtiment à faible consommation d’énergie ), ces différences justifient et renforcent notre détermination à faire changer les choses.
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