réponses aux questions du 18 décembre

Nous vous avons déjà présenté les délibérations de ce conseil. C’est maintenant le tour des réponses aux questions du 18 décembre. Elles n’étaient pas nombreuses. Pour autant, elles font ressortir des différences de fond importantes avec la majorité. Le conseil s’est d’ailleurs terminé dans un grand désordre avec le départ de Cyrille MAILHE avant la fin officielle.


A noter que le maire a commencé cette séquence en justifiant la date de ce conseil par un voyage. Et il tenait à le dire puisque les absences du dernier conseil avaient fait polémique. Nous avons essayé de lui expliquer que ce n’était pas le jour de la semaine qui nous posait problème mais le délai de convocation qui était trop court. Il en a découlé un débat sur la disponibilité sur lequel nous reviendrons dans notre prochain article.

Les questions diverses

Moins une question qu’un calage de calendrier : nous souhaitons toujours visiter des infrastructures du village (demande du mois de mai). Nous souhaiterions voir la cantine, les ateliers municipaux et les appartements de la Carrère.

Le maire a indiqué qu’il serait absolument ravi de nous faire la visite quand on voudrait mais… aux heures d’ouverture de la mairie. C’est une façon de prolonger le débat sur la disponibilité. Il veut que ce soit sur ses heures de présence, même si c’est sur nos heures de travail.

A noter sur ce point que, sur demande, les élus se montrent disponibles le samedi matin :

horaires de la mairie

horaires de la mairie

Cela veut donc dire que nous avons moins de droits que les autres citoyens du Fauga.

Mais le maire se défend de faire une quelconque obstruction. Nelly CHABAGNO lui a tout de même adressé cette demande plusieurs fois – par écrit – depuis le mois de mai. Nous devions nous caler soi-disant avec Isabel et avions même proposé par principe des « moments », y compris le samedi matin. La Mairie ne nous a jamais proposé de date ou d’horaires. Nous demanderons donc un rendez-vous sur les heures d’ouverture de la mairie.

Nous souhaiterions connaître le niveau restant de la réserve foncière du village. Est-il possible d’avoir un plan en conseil ? Sinon faire une consultation en mairie ?

Le maire se montre très ouvert et nous propose de nous mettre les informations à disposition. Évidemment, si nous attendons de savoir où et quand, comme pour la visite, ça risque de faire long. Nous proposerons donc un créneau… aux heures d’ouverture de la mairie, on a bien compris.

La question qui fâche et qui divise

Nous souhaiterions savoir où en est la réflexion sur la sécurité à l’issue de la réunion qui avait concerné la Mairie, la Gendarmerie et les riverains du Centre village. La réunion évoquée est-elle toujours envisagée? Quels contacts avec les forces de l’ordre? Qu’est-ce qui fait obstacle à la restauration de la Participation Citoyenne?

Enfin sur ce point, le maire a indiqué qu’un RDV était prévu le 09 janvier avec la Gendarmerie. Il aurait pour objet de « préparer » une réunion dont la date sera fixée ultérieurement. Il semble qu’il faille mettre en place des formalités au niveau de la Commune pour la Participation Citoyenne.

Autrement dit, depuis le 6 octobre dernier, il ne s’est rien passé. Le maire a indiqué que la Gendarmerie n’avait « rien fait » comme il s’y attendait. Il ne nous semblait pas, à nous, que c’était à la Gendarmerie d’être les plus actifs sur le sujet.

Ainsi, Cyrille MAILHE a posé en suivant la question du pourquoi la mairie ne recourait pas à un arrêté municipal de non-consommation d’alcool sur la voie publique pour faciliter la tâche des forces de l’ordre. En effet, si les riverains appellent les gendarmes, ces derniers, lorsqu’ils viennent, ne voient rien de répréhensible. Normal : les jeunes, les voyant arriver, ne font plus de bruit, ni ne troublent l’ordre public.

Le maire se garde de toute responsabilité mais ne veut pas agir

Ci-après ses arguments et nos réponses :

  • « L’arrêté ne peut être que provisoire » : certes, mais il répond à un problème également circonstanciel.
  • « Il se passe d’autres choses ailleurs » : là il part sur la délinquance / vol et c’est un autre problème qui ne concerne pas la question.
  • « L’arrêté doit être ciblé » : ça tombe bien, on ne vise pas tout Le Fauga, ni toute la population.
  • « Ce n’est pas parce que l’arrêté est pris qu’il donne lieu à sanction. La preuve, j’en ai pris un pour ne pas sortir les sacs jaunes 15 jours avant et il n’y a aucune verbalisation de la Gendarmerie » : argument inapproprié. On ne peut pas mettre sur le même plan des sacs jaunes laissés devant les maisons par leurs propriétaires et les nuisances évoquées. On peut même le retourner : puisqu’un arrêté a été pris pour une question sans enjeu sur les troubles publics, pourquoi ne pas en prendre ici où des nuisances sont constatées ?
  • « Je comprends l’énervement des Faugatiens mais ce que vous n’avez pas compris, c’est que pour la Gendarmerie, ce n’est pas le même ressenti » : il n’est pas question du ressenti de la Gendarmerie. Simplement si elle intervient sur demande des citoyens, il faut qu’elle ait les moyens de constater et sanctionner.
  • « C’est le fait que la Gendarmerie ne fasse pas ce qu’elle devrait faire qui met les citoyens en colère » : quand elle intervient, la Gendarmerie explique qu’elle ne peut rien constater d’anormal. C’est déjà ce qui avait été expliqué lors de la 1ère réunion.
  • « La Gendarmerie a constaté que les riverains n’appellent pas » : nous avons fait part de notre désaccord parce que nous avons entendu le capitaine de la Brigade de Muret dire autre chose en réunion. Quand bien même, depuis cette réunion, les riverains ont largement appelé, et le résultat est toujours le même. Les gendarmes viennent, ne constatent pas d’infraction, faute d’arrêté, et repartent. Et ça recommence, dans une sorte de boucle sans fin…
C’est la Gendarmerie qui est responsable

Il a ajouté qu’il trouvait regrettable que jamais la Gendarmerie n’ait pris le chemin du Port à l’envers pour venir surprendre les jeunes. C’était une suggestion d’un riverain. Là non plus, on ne voyait pas le rapport et en fait, en discutant, ça serait pour constater des faits de drogues. Mais là encore, que de complications pour venir possiblement constater une hypothétique prise de drogue alors même que l’activité numéro une est la consommation d’alcool.

Et sur ce point, le maire a enfoncé le clou : il ne prendrait pas un arrêté qui risquerait de retomber sur un autre consommateur. Autrement dit, n’importe quel Faugatien qui boirait de l’alcool sur la voie publique pourrait être verbalisé. C’est là que ça devient très compliqué de comprendre. Le maire suppose que les gendarmes – ceux qui ne verbalisent pas les sacs jaunes – pourraient par contre sanctionner un riverain lambda qui ne troublerait nullement l’ordre public. Incompréhensible. Surtout qu’il doit y avoir des échanges entre élus et forces de l’ordre pour bien accompagner l’arrêté.

En somme, pour le maire, c’est simple, tout est de la faute de la Gendarmerie, qui ne fait rien. Et si elle devait faire, elle ferait possiblement mal.

Pour nous, il y aurait matière à faire simple, ciblé, pour aider les forces de l’ordre à agir plus efficacement. Le maire ne le fait pas pour des raisons que nous ne partageons pas du tout.

Incident de séance

Il se trouve que la riveraine à l’origine de la réunion du 6 octobre était présente dans la salle. A l’issue de ces échanges, elle a quitté bruyamment la salle en manifestant son mécontentement.

La majorité a alors exprimé sa désapprobation quant à cette attitude. Nos élus ont convenu qu’il fallait tenir un comportement correct au conseil ou vis à vis des élus (mais au vu des arguments, nous comprenons cette colère).

Le maire a alors demandé de la solidarité à notre groupe parce qu' »ils » se retrouvaient bien seuls à gérer les problèmes partout dans le village et que personne ne venait les aider. En suivant, et avant que nous ayons eu le temps de comprendre le sens de cette remarque, le maire a accusé notre groupe, et Cyrille MAILHE en particulier, d’avoir organisé la venue de cette riveraine en l’informant au préalable de nos questions. Sur le moment, personne n’a pensé au fait que nous avions en effet diffusé cette information ici-même. C’est la seule action d’information que nous faisons, et elle s’adresse à toute la population.

De fait, notre groupe s’est défendu et a bien insisté sur le fait que nous n’avions rien organisé ou prémédité.

Le maire n’en a rien cru et avec, Isabel BAGNERIS, ils ont continué à insinuer que nos élus mentaient puisque pour eux c’était évident. C’en était trop pour Cyrille MAILHE qui a donc quitté la salle. Cet incident a mis fin au conseil.

Le respect des élus

Sur le fond, tous nos élus ont trouvé ces accusations choquantes. Ceux-là même qui demandent aux riverains un comportement respectueux se permettent des accusations sans preuve.

Nous y reviendrons prochainement mais lorsque la majorité a soutenu que ses conseillers étaient prévenus en même temps que les nôtres, aucun de nos élus n’a accusé qui que ce soit de mensonges.

Pourtant, ça voudrait dire qu’avant de partir en voyage et de faire passer deux  votes majeurs (les subventions et la cession du terrain pour le faire passer dans le budget 2024), alors même qu’une absence des élus l’aurait exposé à refaire un conseil au moins trois jours plus tard sans qu’il puisse le présider et être sûr de sa majorité, il n’aurait sensibilisé personne de son équipe sur l’importance d’être présent ?

Pour autant, nos élus n’ont rien dit. Il faut y voir une différence dans le respect d’autrui et dans le comportement de l’élu.

Le maire est irrité que nous fassions circuler les informations. C’est assez étonnant, mais finalement révélateur d’une façon de faire. Tout doit se faire en secret, et on ne communique qu’une fois le résultat final obtenu. Il est ainsi plus facile d’écrire l’histoire dans le sens que l’on veut, et de tirer la couverture à soi. C’est exactement ce qui s’est passé avec le départ du boucher… Nous pensons que ce genre de pratiques n’a pas sa place dans la gestion d’une mairie. C’est ceci notre principal moteur.

Conclusion

Nous avions déjà eu 4 conseils cette année, le service minimum assuré par la Majorité. Mais ce dernier était obligatoire pour acter les effets budgétaires en 2024 :

  • les subventions pour la salle polyvalente;
  • la vente du terrain pour financer les projets.

Il a agi comme un marqueur de nos différences de pratiques et d’approche :

  • le délai de préparation des conseils et la communication des sujets.
  • L’absence de consultation (des associations, des citoyens) sur les projets.
  • L’absence de vraie décision d’orientation en conseil. Les projets sont décidés, il faut juste donner un coup de tampon officiel.
  • Sur l’installation du centre médical : la passivité de la mairie ne lui autorise pas à avoir un quelconque poids sur les praticiens qui s’installeront. Nous ne disons pas qu’il aurait été certain d’avoir son mot à dire, mais nous déplorons qu’aucune tentative de négociation n’ait été menée.

Enfin, à froid, nous trouvons la demande de solidarité du maire particulièrement osée. S' »ils » se retrouvent bien seuls à gérer les problèmes, c’est surtout parce qu' »ils » le veulent ainsi. Avant de demander de la solidarité, il faudrait nous associer aux prises de décision pour que nous puissions un minimum les assumer.

Il sera difficile d’ici à 2026 de rapprocher les 2 bords. En l’absence de communication, nous posons nos questions en conseil. Ces questions agacent (de quoi osons-nous nous mêler ?). Et par mesure de rétorsion, il y a encore moins de communication. C’est bien dommage. Le but principal que nous recherchons n’est pourtant que d’informer les Faugatiens sur l’avenir de leur village.

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One response

  1. Il y a très longtemps que pour la majorité en place, les mots : dialogue, compétences et transparence n’ont plus de sens.
    L’équipe de la majorité (si on peut dire, à quelques voix près) est le reliquat d’un système mis en place il y a plusieurs décennies.
    Le nombre de villageois a bien évolué mais pas la politique et la façon d’agir.
    Je ne critique pas les élus qui s’impliquent dans la vie de notre commune mais simplement le mode de fonctionnement dépassé.
    Je déplore que comme d’habitude et encore, notre commune laisse échapper des opportunités, par manque de…
    Je vous laisse trouver les mots qui vous conviennent.
    Je garde espoir grâce à la nouvelle prochaine équipe…gardez le cap !
    Merci .

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