Nous vous tenons informés régulièrement de nos réflexions ou des nouveautés concernant l’éclairage public. Les enjeux en la matière sont clairs : maitriser la dépense énergétique et diminuer la pollution lumineuse.
Motivée surtout par les économies, notre commune a pris deux décisions : intégrer le programme LED Haute-Garonne 2026++ proposé par le SDEGH et couper, sauf exception, l’éclairage de 23 h à 6 h du matin.
Nous avions évoqué le programme du SDEGH dès mars 2023. Il nous paraissait important d’agir rapidement sur les économies possibles et ne pas être à la traîne techniquement. Mais nous sommes conscients aussi que l’absence de lumière est un problème. « Surtout la nuit » aurait dit Pierre Desproges.
Et c’est donc en cherchant des solutions, pour anticiper, que nous sommes tombés sur une idée. On vous dit tout.
La situation du débat de l’éclairage public au Fauga
Pour revenir sur l’historique, nous aurions aimé que la modernisation se fasse avant. Au début du mandat, le Maire nous a écarté de toutes les commissions syndicales (dont le SDEGH). Ce n’est pas pour autant que notre commune est représentée lors des instances. Nous nous sommes donc informés par nos propres moyens, et avons cherché à proposer.
Lors du conseil municipal du 16 décembre 2024 nous avons évoqué la possibilité d’une programmation à la carte. Le Maire nous a rétorqué que le SDEGH n’avait jamais abordé cette éventualité. Il devait donc penser que nous racontions des histoires, comme toujours. Nous avons juste demandé à ce que la Majorité se renseigne sur ce dispositif. Nous n’avons pas eu de retour.
Mais nous continuons à penser qu’un outil intelligent est un des leviers qui permettra de mieux gérer l’éclairage du village tout en allant dans le sens des objectifs de l’Agenda 2030.
« Ça va être tout noir«
En ce qui concerne l’extinction des feux, il faut prendre en compte plusieurs facteurs. Elle apporte des économies évidentes sur le budget de la commune. D’un point de vue écologique, c’est également positif. Elle diminue la consommation énergétique et évite la pollution lumineuse. Nos voisins observateurs de ciels étoilés pourraient en témoigner.
Mais cela pose néanmoins problème à certains endroits (ronds-points, croisements, petites rues, etc.). Être dans le noir complet n’est pas rassurant. C’est une question de sécurité, ressentie par les piétons ou réelle pour la circulation.
Alors, nous avons cherché s’il y avait des alternatives.
Et la lumière fût…
Et un soir, lors d’une discussion avec un enseignant en électricité, la révélation : il existe des végétaux qui produisent de la lumière. Des plantes bioluminescentes! Quoi ?! C’est une plaisanterie ? On va encore nous prendre pour des hurluberlus .
Eh bien, non, ce n’est pas une idée fantaisiste. Cela existe. Des entreprises américaines mais aussi françaises comme Aglaé , Woodlight ou Glowee ont orienté leurs recherches vers l’utilisation de plantes ou de micro-organismes pour l’éclairage public. L’objectif est d’apporter une touche de lumière douce et écologique afin de sécuriser certaines zones ou de valoriser certains lieux.
Le concept est déjà ancien, en témoigne cet article de 2013. Il souligne d’ailleurs des modifications mineures par rapport aux recherches habituelles en matière de génétique. Depuis la recherche a progressé et désormais les plantes bioluminescentes sont en vente. La communauté scientifique, qui était sceptique au départ, est désormais convaincue de l’avenir du concept.
Bientôt des plantes bioluminescentes pour nos villages?
Plusieurs villes françaises, dont Rambouillet, Chartres ou Angers, ont déjà franchi le pas pour tester ce nouveau concept lors d’évènements particuliers.
Bien sûr, il reste encore un peu de chemin à parcourir avant de pouvoir lancer ce type de projet à l’échelle d’une petite ville comme la nôtre. Cela ne peut pas permettre d’équiper la totalité du village et de couvrir tous ses besoins. Mais cela ouvre le champ des possibles. On pourrait valoriser des chemins, des rues ou encore les accès du village avec un tel spectacle. Plutôt que le noir complet, il est envisageable de voir des ronds-points, des chemins, des monuments éclairés par la lumière douce de ces plantes. Pour un village novateur.
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